Un jour, je les ai rencontrés. Dans un club de cinéphiles. Je les ai vus là sur l’écran, eux que j’aimais depuis si longtemps . Lennie d’abord, mon innocent préféré, mon antihéros, un... [+]
Cadets, "quand nos parents se battent si dur la faim dans le ventre pour nous laver le dos, profitons-en pendant qu'il est encore temps pour laver aussi le ventre" ; et même je confierais de tordre quelquefois le cou, pour observer la manière dont ils font pour nous laver... Car un jour viendra où, frappés par les maux de cette vie qui passe, nous nous souviendrons certainement, au cas où la vie ne nous aurait sitôt interpellés, pour le repos inévitable de la destinée, de ce dicton aux accents interpellants quand nous ne verrons que, le vide plein de noir autour de nos frêles êtres, aux larmes en ces jours-là en filigrane claquemurées, contre les rives de nos yeux, aux bordures repues de dorures qui riment nos joues dépourvues de rides. Oui, Cadets miens, nos géniteurs que la vie nous a gratis donnés ne seront pas toujours là pour nous faire des câlins aux accents thérapeutiques, pour nous quelquefois souffler des Sigma de lettres pour conforter nos silences, et pour nous conter des histoires drôles aux lyres qui chantent la fraternité. Ils seront un beau jour loin de cette présence éphémère, aux épreuves quelquefois éreintantes et regrettables, et c'est en ces instants précis d'après deuil, si la providence n'en avait autrement décidé, que le mépris inhumain viendra fort express se pointer à nos portes, pour vouloir frauduleusement nous enlever, ce qui nous rend si solides et fort confortables, comme ceux qui gardent la foi en Dieu et en eux-mêmes la confiance, à l'instar de ceux qui ont encore de l'espoir en la vie. C'est vrai, l'absence de Papa et/ou de Maman nous fera réaliser un jour, que rien en ce monde ne vaut l'amour qu'ils éprouvent pour nous, et qu'en cela nous leur devons pendant qu'ils sont en vie, le respect le plus scrupuleux, l'obligeance la plus démesurée. Nous n'avons pas d'autres choix, si nous voulons vivre encore longtemps sur l'écoumène, que celui qui nous oblige à leur vouer une overdose d'obéissance, surdosage d'amour et de respect. Nous n'avons qu'un seul père, nous n'avons qu'une seule mère, ce sont tous deux des cadeaux de la vie. On ne paye jamais rien pour avoir un père ou une mère, mais ça nous coûte cher quand ils ne sont plus.
Merci infiniment, Randolph B. 🙏🏼
Merci vraiment Ode Colin. :)