Au couloir de la mort

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-être les deux. Tel un coup d'oeil, cela est arrivé. D'un instant à l'autre. Sans attendre, l'inattendu se prépare. Et arrive. Dit-on : comme un coup de massure. Tout devient sombre, sobre, et silencieux.

Dans ce trou de noir que j'ai été, c'était un 12 Janvier, le temps semble être arrêté. Pourtant, au petit matin, il faisait tout clair, rien de ce genre en temps normal n'aurait arrivé. C'était un jour comme tant d'autres : émaillés d'activités comme celui d'hier, que l'on doive se réaliser à l'instant, dans le présent, pour ne pas se surcharger le lendemain, et qui vont alimenter nos projets et notre objectif.

À quelques secondes de près, tout chamballe, se voltige : dans un clin d'oeil. Je n'arrive pas à distinguer le présent du passé, de l'avenir.

J'étais assis dans mon fauteuil, en train de travailler, sous pression et anxieux, comme mon premier jour. Et c'est ainsi ! Ça s'est passé.

Un bruit énorme. Gronde. Le claquement des murs. Tout se balance. Se lance. Corps et esprit se bousculent. Tournentent. Vertige. Jusqu'à n'en avoir plus de connaissances. Et c'est ainsi que le jour se transforme en nuit. L'espoir en désespoir. Au réveil : je me suis trouvé dans le noir. Tout d'un coup : la peur m'embrasse. M'effraie. De la tête qu'au pied : je friponne, frisonne. Ma gorge devient sec, qu'une gorgé d'eau ne pourrait la rassasier. Tout, à cet instant: mes rêves, mon avenir, ma vie, se partent en fumé. Des questions se multiplient, bouillonnent mon esprit, se tournent en rond et en quantité, comme d'un cycle, d'un cercle, d'une spirale. Je croyais être confronté à ma propre mort. C'était la fin du monde! Ces mêmes questions se posent et se reposent. Je suis dans l'incompréhension total ! Dans l'irréel : dirais-je !

Délirant. Hallucinant. Je vis dans mon petit monde. Conscient de mon inconscient. Un cas exceptionnel !

Ou peut-être ce n'était juste qu'un rêve. Une illusion. Le soleil va se lever. L'aurore va s'apparaitre. On va pris le petit-déj pour aller travailler. Oui. L'alarme va s'allumer. Sonner. Et tout va se recommencer. Comme d'habitude !

Mais hélas! Ce rêve là est en train de devenir une réalité. Ou l'est déjà.

A peine de savoir ce qui vient être arrivé. A moins de comprendre. Comment pouvons croire à une chose, une réalité, si l'on accepte même pas son existence?

Tout ce qui était à côté de moi en ce jour, n'était que des poussières.

À l'autre bout des murs, de l'intérieur qu'à l'extérieur, si l'on se fit au réel ou à l'imaginaire, se trouve, en formes des tombes, cet endroit, formé qu'à partir des decombes, qui se tombent par morceaux de temps à autre, presqu'à chaque seconde, d'où viennent des sons rayonnant, partout, en forme de cris et de pleures. Semblable à un hécatombe. Une carnage. Qui vient de se passer: apporte le désespoir, la solitude, emporte des vies et d'amour.

Dans le noir, je ferme les yeux, en espérant de réveiller dans mon sommeil. Ce rêve d'affreux: comme dans un film d'horreur.

Mais hélas! Un rêve qui ne finit jamais. Et qui n'a jamais dû été ou d'avoir lieu.

- Que fais-tu toi? Que dis tu? Dis quelqu'un.
En tournant le dos, je l'ai vu, il était assis là, couvert de sang, de poussières et de sueur.

- Mais je te connais toi, le chef de l'entreprise, le supérieur, la hôte, le patron...
Désolé pour le tutoiement, dis-je, car entre nous, le vous a toujours eu sa place dominant, comme vous le dites toujours, pour garder une certaine distance. S'écarter des subalternes. Et d'avoir le respect.

- Dans ce contexte, dit-il, Dieu est notre seul espoir. Lui seul peut nous aider. Nous sauver. Il n'y a plus de place à la haine, nous sommes tous qu'un : des êtres humains, fragiles et vulnérables.

- Et qu'est-ce qui est arrivé? Pourquoi vous n'êtes pas à l'hôpital?

- Tu ne te rappelle pas : t'étais évanoui, je t'ai secouru.
À l'endroit où nous sommes, entre la vie et la mort, ce dernier nous est plus proche.

- ça aurait dû passer longtemps, voir des jours et des années. Regarde vous qui êtes converti. Vous que je croyais être athée. Maintenant, vous croyez en Dieu. Il doit y avoir une explication à tout cela.

- En plus de connaissances, t'as perdu ton bon sens : me dit-il.

Retournons au fait : la terre a tremblé, l'entreprise s'est effondré, et nous sommes sous les decombes. Comme je l'ai appris, en cours de géographie, ou de géologie, ce qui s'est passé n'était qu'un séisme.
Espérons à cet instant, le secours viendra, car une nuit dans cet endroit, et dans cet état, toi tu sombras dans la folie, et moi je mourai manque d'eau et de solides : privé du sang.