Je choisis le bus 4.
4 parce que ça ressemble à un A, à peu de choses près, et parce que le A, je le connais bien puisqu’il est mon initiale. Je choisis aussi... [+]
Un carré rouge, un carré noir.
Un carreau rouge, un carreau noir.
Une douce comptine, ou presque.
Noir, rouge ; rouge, noir.
Agathe a troqué le blanc pour le rouge.
C’est plus élégant, plus délicat.
La fraîcheur de la faïence apaise ses pieds nus, remonte ses mollets puis le long de ses cuisses.
Un frisson parcourt son ventre dans un instant d’ivresse.
Ses paupières luttent, ses yeux égarés cherchent un point d’attache.
Assise sur les toilettes, la vue d’Agathe se brouille, à fixer ce damier.
C’est finalement là qu’elle est le mieux.
Ailleurs il fait trop chaud, ce n’est pas supportable.
Plus rien n’est vivable, au demeurant.
La température extérieure a déjà battu tous les records de canicule, contrairement à son cœur, dont le tissu musculaire se fait glace.
Le carrelage sali est si disgracieux qu’il en devient esthétique.
Les lignes droites s’animent et se courbent, se cambrent et s’agitent.
Le regard d’Agathe s’envole, ses pensées explosent, son imagination s’affole.
Sa main se détend, s’ouvre. Ses poignets sont chauds et moites.
La lame tombe sur le sol.
Elle voit la tiédeur vermeille de sa sève recouvrir les carreaux de carrelage.
Le blanc devient rouge.
Agathe s’enfonce dans la fraîcheur d’une nuit sans fin.
Un sourire timide s’inscrit sur ses lèvres, dans une dernière parcelle d’humour.
Enfin elle réalise, enfin elle a tué « sa vie de chiotte ».
Un carré noir, un carré rouge.
Un carreau noir, un carreau rouge.
Dans la chaleur et l’obscurité, Agathe s’est glissée dans un froid manteau blanc.
Un carreau rouge, un carreau noir.
Une douce comptine, ou presque.
Noir, rouge ; rouge, noir.
Agathe a troqué le blanc pour le rouge.
C’est plus élégant, plus délicat.
La fraîcheur de la faïence apaise ses pieds nus, remonte ses mollets puis le long de ses cuisses.
Un frisson parcourt son ventre dans un instant d’ivresse.
Ses paupières luttent, ses yeux égarés cherchent un point d’attache.
Assise sur les toilettes, la vue d’Agathe se brouille, à fixer ce damier.
C’est finalement là qu’elle est le mieux.
Ailleurs il fait trop chaud, ce n’est pas supportable.
Plus rien n’est vivable, au demeurant.
La température extérieure a déjà battu tous les records de canicule, contrairement à son cœur, dont le tissu musculaire se fait glace.
Le carrelage sali est si disgracieux qu’il en devient esthétique.
Les lignes droites s’animent et se courbent, se cambrent et s’agitent.
Le regard d’Agathe s’envole, ses pensées explosent, son imagination s’affole.
Sa main se détend, s’ouvre. Ses poignets sont chauds et moites.
La lame tombe sur le sol.
Elle voit la tiédeur vermeille de sa sève recouvrir les carreaux de carrelage.
Le blanc devient rouge.
Agathe s’enfonce dans la fraîcheur d’une nuit sans fin.
Un sourire timide s’inscrit sur ses lèvres, dans une dernière parcelle d’humour.
Enfin elle réalise, enfin elle a tué « sa vie de chiotte ».
Un carré noir, un carré rouge.
Un carreau noir, un carreau rouge.
Dans la chaleur et l’obscurité, Agathe s’est glissée dans un froid manteau blanc.
Consens à la brisure, c’est là
Que germera ton trop-plein
De crève-cœur, que passera,
Un jour, hors de l’attente, la brise.
Entre cime et abîme, orage,
Un faucon guette l’instant de halte.
À flanc de falaise, une souche
Lui tend le bras, comme lui hors d’âge.
Haute tour, tu nous élèves à ta vue, portée
Par le souffle du soir. Le vol de l’aigle nous rend proche
L’âme errante des Anciens, mais à l’horizon,
Ceux qui s’en vont, peu à peu, s’effacent dans la brume.
Au sommet du mont et du silence,
rien n’est dit, tout est.
Tout vide est plein, tout passé présent,
tout en nous renaît.
tant par la forme que par le fond