Adolescence bafouée...

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux ».
Une obscurité tant bien que mal qui m'ouvrira les yeux,
L'histoire que je m'apprête à vous raconter, est celle qui a chamboulé une partie de ma vie, je me prénomme Vicentia, calme, naïve ; des adjectifs qui me qualifieraient le mieux.
Qui aurait pu croire qu'aujourd'hui je parlerai d'amour avec autant de diatribe
Moi-même je ne l'ai pas cru, et pourtant j'en suis là.
10 ans plus tôt
Cela remonte à ma première année duniversité, je faisais des études en sciences juridiques, je me dirigeais un jour vers la bibliothèque, quand subitement je vis un jeune homme à l'allure si élégante, visage tellement bien fait qui m'avait approché ; il faut reconnaitre que j'étais très dur avec les garçons. Mais face à lui j'en avais fait l'exception, il était ma faiblesse ; les civilités échangées, nous nous étions dirigés vers la bibliothèque. Jeune étudiant en troisième année, département de psychologie ; de ce jeune homme je venais de tomber amoureuse. Je n'avais pas attendue beaucoup de temps pour apprendre à le connaître, j'avais succombé au charme de ce chérubin sans garde. Je m'étais ainsi très tôt engagée avec Jean, oui Jean était son nom. Il était mon Jack et moi sa Rose, nous suscitions envie sur notre passage, je n'avais jamais autant aimé.Mais qui aurait pu croire que cela ne serait que de courte durée, le bonheur ne dure pas comme on a l'habitude de le dire.Après un mois de relation, mon copain était devenu un étranger pour moi.Tout avait commencé lorsque j'avais refusé d'avoir des relations sexuelles avec lui, il avait tout d'un coup changé, il ne répondait même plus à mes appels, pour lui je ne l'aimais pas et qu'il préférait mettre fin à notre liaison. Cétait comme un coup de poing que je venais de recevoir au visage, seules les larmes étaient mon réconfort.Mais plus ce suspens durait ,plus je me sentais mal.
Je me rappelle de cet appel téléphonique que je regretterais toute ma vie, je lui disais que j'acceptais de coucher avec lui à condition que cela restait un secret entre lui et moi. Il m'avait promis qu'il ne le dirait à personne,vous me trouverez naïve, oui je l'étais, mais, pas la synonymie d'une fille facile non loin de là, mais tout simplement cette fille là qui ne savait pas contrôler ses émotions.
Ce jour-là j'avais menti à mes parents que je devais passer la nuit chez une amie pour étude, vu que nous devrions travailler jusque tard dans la nuit, il fallait reconnaitre qu'ils avaient une confiance aveugle en moi. Assise sur la table à manger entrain de traiter ses exercices, Belinda, ma sœur, était celle qui se doutait de quelque chose ; Il faut reconnaitre qu'entre elle et moi ce nétait pas la parfaite attente ; j'en étais dailleurs très étonnée de son silence ce jour-là.
Jean était venu m'attendre au coin de la rue, il vivait seul donc il n'y avait pas de crainte.
Une fois arrivée , il s'était tellement précipité pour se jeter sur moi, il ne m'écoutait même plus ,en un rien de temps il m'avait déjà déshabillé et était sur le point de me pénétrer, j'avais perdu toute force.
Sur le coup j'avais senti une douleur mélangée de plaisir me parcourir le long du corps, oui je venais de perdre ma virginité, pour un plaisir n'ayant duré qu'un court instant, peu de temps après, je me suis laissée emporter dans un sommeil si profond.
A mon réveil je l'avais vu là debout me regardant avec un sourire si machiavélique
Jean : Déjà debout jeune fille ?
Moi : Oui
Jean : T'es pas si dur comme tu voulais le faire croire, tes parents devraient sûrement être en train de chercher leur sainte ni touche.
Sur ces mots j'ai su que je venais de me faire avoir Quelques heures plus tard j'avais regagné ma maison, j'étais sur le point de m'écrouler sur le lit lorsque jean m'envoya un texto « Jeune fille t'as pas été violée, on se fait une autre partie quand tu voudras » sur ces mots je l'avais bloqué. Je venais de voir en vrai une personne dotée dun sens de cruauté, comme, je le voyais dans les films nollywoodiens sans pour autant y accorder du crédit.
Comment pourrais-je à présent regarder mes parents dans les yeux.
Isolée, je n'étais plus moi, je me sentais si perdue je ne déjeunais même plus à table avec eux, tellement j'avais honte de les regarder en face.
La nuit comme partout dans le pays était tombée sur la ville. L'horizon semblait moutonneux avec les nuages qui alourdissaient et barraient une partie du ciel, assise au bord de ma fenêtre avec des flots de larmes raturant mon visage, je ne pouvais trouver le sommeil, j'étais devenue une couche-tard, Revoyant le film du drame qui m'était arrivé ; emportée dans mes pensées je n'avais même pas entendu Belinda qui s'était introduite dans la pièce, adossée au mur elle se prenait plaisir à me voir pleurer
- Belli (Comme jaime si bien lappeler) depuis combien de temps es-tu là ?
-Je viens tout juste d'arriver, je peux savoir ce qui t'arrive ?
-Rien, mentis-je
-Depuis ton retour de ton travail de groupe de chez ton amie, tu as changé ; un imprévu s'est-il produit ?
-Non 
-Je suis ta sœur, ton problème est mon problème et je sais que tu ne vas pas bien
- N'oublies pas de fermer la porte en sortant (Je venais ainsi de mettre fin à la discussion)
Peu de temps après cet incident, j'étais tranquillement à la cuisine avec ma mère quand soudainement, j'avais senti un vertige qui m'avait fait écrouler à même le plancher.
A mon réveil n'ayant aucune idée de ce qui sétait passé, je vis ma sœur à mon chevet qui s'empressait de tout me raconter, je ne doutais point de la situation, sur le coup, j'avais senti l'envie de vomir au même moment ma mère rentra; je n'oublierai jamais ce visage qu'elle m'avait lancé, suis allée au toilette tout en essayant de compter ma période et me voilà choquée j'avais un retard j'avais senti le ciel se poser au-dessus de ma tête
Ma mère m'attendait pour une séance d'interrogation j'en étais sûr Que vais-je lui dire ? Devrais-je reprendre contact avec Jean et lui expliquer la situation ?...Je me résignais ensuite à l'idée de ne rien dire à ma mère 
Quelques instants d'après j'avais rejoinds mon lit, pris mon téléphone et composer le numéro de Jean, sur le premier coup il était injoignable, j'essayais une deuxième et le voilà à l'autre bout du fil,
-Allô princesse, quelle nouvelle pour que tu m'appelles ?
-Je ne passerai pas par quatre chemins ; suis enceinte
-Ah félicitation pour toi ce n'est pas trop tôt, cest qui ce chanceux ?
-C'est toi le père
Il avait rigolé un instant puis ma répondu, en me disant d'aller chercher le père. J'avais fondis en larmes.
Il ne me restait qu'une seule chose à faire, me débarrasser de cette honte qui était dans mon ventre, j'attendis dans la nuit profonde pour faire un tour à la cuisine, arrivée là je m'étais servie de l'aliment que ma mère utilisait pour piéger les souris .
Je m'étais enfin réveillée du coma, mon papa était assis là, les larmes aux yeux, je ne pourrais décrire cette joie qu'il a eue quand il mavait vu bouger. Au même moment le médecin fit son entrée et avait donner quelques consignes.
Vous vous demandez sûrement et le bébé ? Oui je l'avais perdu et de plus par comble de malheur je ne pourrais plus enfanter. Pour le plaisir d'une nuit ma vie était ainsi bafouée.
Après tous ces tourments qui m'étaient arrivés, les examens ratés j'avais presque cru rater ma vie
L'année ayant presque suivie j'avais été envoyée à l'étranger pour poursuivre mes études, dans mes bagages j'avais mis mes attentes, mes espoirs ainsi que tous mes rêves et je m'étais mise à fond pour parvenir au bout de mes ambitions.
J'avais 17 ans quand tout cela métait arrivé aujourd'hui âgée de 27ans, je suis avocate (mon objectif je ne l'ai pas perdu de vue), célibataire par choix. Ma famille n'a jamais connu ce Jean ,je vis avec ce poids au jour le jour ; je dirai que c'est ma motivation ,je ne l'ai plus jamais revue depuis cet incident, il ne vit désormais que dans ma mémoire avec des souvenirs sombres.