J’aime travailler la nuit
Comme on laboure la terre
Les ongles grattant l’obscurité
Pour voir si au-dessous
Ne dort
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Vérité Nue (3)
il y a
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Lauréat
Jury
Jury

On voudrait s’approcher de quelque certitude
Mais le sable jamais n’arrête de couler,
Tout ce qu’on peut bâtir finit par s’écrouler
Et les ruines trahissent cette servitude.
Je m’élance à mon tour sur des toiles de lin,
Où je peins l’autre monde, où je peins l’impossible,
Et quand j’y vois dormir le chaos impassible
Je crois voir en mon œil le regard du malin.
Pour avoir au secret arraché quelques voiles,
Mes héros sont tombés comme Icare avant eux,
Ils se sont approchés beaucoup trop près des feux
Qui masquaient l’insensé dans leurs capes d’étoiles.
Par un coup de rasoir l’un se tranche l’oreille,
L’autre mouillé de pleurs tombe au cou d’un cheval,
Dans sa course à la vie l’Homme n’a qu’un rival,
C’est le coin de son crâne où le néant sommeille.
Mais le sable jamais n’arrête de couler,
Tout ce qu’on peut bâtir finit par s’écrouler
Et les ruines trahissent cette servitude.
Je m’élance à mon tour sur des toiles de lin,
Où je peins l’autre monde, où je peins l’impossible,
Et quand j’y vois dormir le chaos impassible
Je crois voir en mon œil le regard du malin.
Pour avoir au secret arraché quelques voiles,
Mes héros sont tombés comme Icare avant eux,
Ils se sont approchés beaucoup trop près des feux
Qui masquaient l’insensé dans leurs capes d’étoiles.
Par un coup de rasoir l’un se tranche l’oreille,
L’autre mouillé de pleurs tombe au cou d’un cheval,
Dans sa course à la vie l’Homme n’a qu’un rival,
C’est le coin de son crâne où le néant sommeille.
