J’ai retrouvé Isabelle ! Ma première petite amie, la toute première, ma secrète, celle que personne n’a jamais su, sauf elle, bien sûr, j’étais son amoureux, elle le savait, elle ... [+]
Acide, musique acide, celle de Stravinsky, Igor Stravinsky.
Sa gueule de prince de la mafia, la mafia russe en manteau de loutre,
orchestre et violons dans les aigus, cuivres dans le médium, leur aigu, étriqué, flûte et piccolo,
les basses seulement pour la ponctuation, et les percussions, rares pour une fois,
Agon, Concerto pour violon,
mélodies par bribes, accords dissonants, intervalles de tons ou demi-tons, neuvièmes,
le rythme, sa pulsation, trame sur lequel se monte le canevas,
acide comme les fruits du jardin de Gethsémani... ou d’ailleurs, verger,
pas mûrs, à peine,
se laver les mains sous un clair jet d’eau,
envie de les cueillir quand même et croquer, pas de jus qui dégouline des babines, pas l’étoffe de la pulpe, les croquer à pleines dents,
acidité du vert citron, du vermillon, du turquoise, du jaune citron,
comme une peinture d’August Macke, comme une peinture de Kandinsky,
expressionnisme russe, âme russe,
pas du genre à transiger eux au moins,
chemin de croix,
les trilles comme des esquilles, ronces sonores et le plaisir des fruits, cueillette des mûres derrière les murs de pierres éboulées,
le tronc mal équarri posé sur l’épaule, échardes qui s’immiscent dans la chair, soulèvent la peau,
sous la peau, le Christ de Grünewald, ses christs, couverts d’épines,
d’avoir porté la croix tout en haut de la colline,
sur une Valse de Stravinsky.
Valse pour les enfants.
(Valse de la Suite n°2 pour petit orchestre d’Igor Stravinsky)
Sa gueule de prince de la mafia, la mafia russe en manteau de loutre,
orchestre et violons dans les aigus, cuivres dans le médium, leur aigu, étriqué, flûte et piccolo,
les basses seulement pour la ponctuation, et les percussions, rares pour une fois,
Agon, Concerto pour violon,
mélodies par bribes, accords dissonants, intervalles de tons ou demi-tons, neuvièmes,
le rythme, sa pulsation, trame sur lequel se monte le canevas,
acide comme les fruits du jardin de Gethsémani... ou d’ailleurs, verger,
pas mûrs, à peine,
se laver les mains sous un clair jet d’eau,
envie de les cueillir quand même et croquer, pas de jus qui dégouline des babines, pas l’étoffe de la pulpe, les croquer à pleines dents,
acidité du vert citron, du vermillon, du turquoise, du jaune citron,
comme une peinture d’August Macke, comme une peinture de Kandinsky,
expressionnisme russe, âme russe,
pas du genre à transiger eux au moins,
chemin de croix,
les trilles comme des esquilles, ronces sonores et le plaisir des fruits, cueillette des mûres derrière les murs de pierres éboulées,
le tronc mal équarri posé sur l’épaule, échardes qui s’immiscent dans la chair, soulèvent la peau,
sous la peau, le Christ de Grünewald, ses christs, couverts d’épines,
d’avoir porté la croix tout en haut de la colline,
sur une Valse de Stravinsky.
Valse pour les enfants.
(Valse de la Suite n°2 pour petit orchestre d’Igor Stravinsky)