— Que me dites-vous ma chère, vous surfez sur le net
Ce lieu de perdition, où avez-vous la tête ?
Les fauves qui y... [+]

Elle fuit la guerre, la fureur, l’ignorance
Les croyances figées, la folie éternelle
Elle a le cœur à nu et les rêves en partance
Une urgence de vie que les autres musellent
Dans son regard brûlant fouillant l’obscurité
Passent des ouragans, les larmes n’ont pas cours
Quel que soit le vertige et l’insécurité
La vivante douleur d’un aller sans retour
Ses prunelles enfiévrées portent son oriflamme
Elle, pourtant vouée à la docilité
Sa détermination est sa clé, son sésame
Son ultime rempart contre l’adversité
Ça bouillonne au-dedans comme un volcan sans âge
Emprisonne ses nuits, bouscule son sommeil
Elle fuit loin devant... Ailleurs est un rivage
Où les songes velours s’épanouissent au réveil
Cours de tout ton espoir, petite aux yeux d’orage
L’astre berce le chant que ta ferveur colore
S’il faut te parler vrai, je manque de courage
Ils te rattraperont, sans doute, avant l’aurore.
Ce poème m’a été inspiré par le cliché de guerre qui a fait le tour du monde en 1985 :
« La fille Afghane » du photographe Steve McCurry
C'est toujours d'actualité, hélas.