Le lied d'un violon hérissé vibrionneEntre murs et vitres en échos virulents,Survit au silence qui avive et sillonneHalls et ... [+]
Un chapelet de boyaux
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Elle s'excave de sa crypte humide
Repue d'os et soupirs,
Dans la lueur d'une flamme livide
Perdue dans un bouillon de cire,
De graisse et cérumen,
Et quelques lambeaux de chair.
L'ombre racornie de la sorcière
Chancelle entre filets et collets
Ceignant un jeune hère et des lièvres
Qui couinent tant qu'elle s'en grise
Et balade sur ses prises
Ses yeux vitreux de vices.
Un renard roux glapit tout à coup,
Et l'haruspice minaude
Dans la pénombre chaude,
Présage du Sabbat à la lune rousse,
Puis l'empoigne par le cou
Et l'assomme contre un roc.
La lectrice des entrailles et des viscères
Baise deux lames de verres,
Éclats écarlates d'un vitrail sain,
Rougissant ses lèvres ternes
Gouttant vers les reins
Et l'aine de la bête.
Elle fendille jusqu'à la gorge,
Tâtonne la peau qu'elle déchire,
Les côtes et le foie qu'elle vire,
Du sang noir déborde,
Alors qu'elle fouille, et trifouille,
A l'envers des poils roux.
Puis la sorcière flaire les boyaux,
Ivre du sang frais,
Et s'en constitue un chapelet
Qu'elle porte en ballot.
Les plaisirs du Sabbat s'annoncent longs,
Elle s'y rend d'un pas démon.
Mais apparemment il faut croire que les sorcières doivent toutes être des dames bien fréquentables qui ramassent des simples dans la forêt et concoctent des remèdes, ou alors de gaies luronnes qui font des blagounettes en dansant !!!
Et pourtant c’est bien de la sorcellerie, que diable ! 😳
c'est sûrement la discrétion du rythme qui n'a pas permis à ce texte de se qualifier, j'ai disséminé moins d'échos que lorsque j'écris des vers réguliers.