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Sous le couteau de l'exciseuse
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Au rythme du tam-tam, la rose d’Assamala,
Arrachée du jardin de la fillette enjôleuse,
Le reflet d’une lame dans les yeux d’Assamala,
Brille dans un éclat de larmes,
Sous le couteau de l’exciseuse.
Une voix menteuse qui l’appelle,
Familière de l’enfance,
La fillette n’est pas rebelle,
Car elle est en confiance.
Viens petite la danse sera belle…
Avant qu’elle ne comprenne
Que la danse sera cruelle,
Le piège se referme.
Le tissu sur son doux visage
N’effacera jamais
Celui des femmes du village,
Celui de Kottiney.
Au rythme du tam-tam, la rose d’Assamala,
Arrachée du jardin de la fillette enjôleuse,
Le reflet d’une lame dans les yeux d’Assamala,
Brille dans un éclat de larmes,
Sous le couteau de l’exciseuse.
Au milieu des rires, les sévices,
Et les cris et le sang,
Le temps venu du sacrifice,
De la fleur de l’Enfant,
La mère, la cousine et les tantes,
Autant de femmes braves,
De leurs forces puissantes,
Et de leurs mains l’entravent,
L’âme de la fille du forgeron,
Au fer rouge marquée,
Sur la terre du Pays Dogon,
Le désir immolé.
Au rythme du tam-tam, la rose d’Assamala,
Arrachée du jardin de la fillette enjôleuse,
Le reflet d’une lame dans les yeux d’Assamala,
Brille dans un éclat de larmes,
Sous le couteau de l’exciseuse
L’amour n’est qu’une meurtrissure,
Pour la femme écorchée,
Un souvenir de la blessure,
Creusée par Kottiney.
Son homme a pleuré aujourd’hui,
Assamala est belle,
Il la protège, il la chérit,
Mais la douleur rituelle,
Fait de lui son pire ennemi…
Le couteau lui rappelle.
Au rythme du tam-tam, la rose d’Assamala,
Arrachée du jardin de la fillette enjôleuse,
Le reflet d’une lame dans les yeux d’Assamala,
Brille dans un éclat de larmes,
Sous le couteau de l’exciseuse
Merci beaucoup Florence pour votre lecture et votre commentaire.
Je suis heureuse que ce texte qui me tient à coeur vous ait touchée ....