En un double karma
Madiba, Mahatma
Ici se sont croisés
Sur feuille de papier.
Fi ! du temps, fi ! du lieu
Des... [+]
Seules tes rides salées
il y a
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Lauréat
Jury
Jury


Dans ton cerveau mité s'amoncellent les blancs,
Pointillés anonymes qui hantent ton regard
D'une absence infinie.
La mémoire en partance, tu vogues, silencieux
Sur les ombres du temps.
Et dans tes yeux de craie emmitouflés d'hier,
Ta conscience chavire,
Lumière noyée de gris au fond d'une rue sombre.
Il n'est plus l'heure de dire, ni même de rêver...
Mais de rendre les larmes
À la vieillesse amère.
Comme après la marée, tes plages abandonnées
Offrent aux rares badauds leurs quelques pacotilles
Oubliées par les flots.
L'aube ingrate est si rance à tes veines flétries.
Parfois, dans un hoquet,
Des lambeaux de ta vie s'animent au hasard
Comme un théâtre fou,
Jouant quelques chicots d'une pièce vieillotte,
Fragile bandoulière de souvenirs hagards,
Mosaïque confuse,
Mille-feuille rouillé,
Moignon gesticulant d'une existence échue.
Alors, de ta voix grêle,
Quelques jacasseries tremblotent
Et terminent, gluantes,
Sur ton menton fané.
– Et même, tu souris –
Mais la frêle indigence reprend en main ta flamme
Et l'étouffe sans bruit ;
Le manège s'éteint.
À nouveau désertés,
Tes jours mornes s'empilent dans le couloir du temps.
Indifférente,
Une horloge gangrène les escarres des heures.
Et passe, passe, passe, passe l'immense joie de te sentir vivant.
Désormais,
Plus personne n'habite au creux de ta pâleur
Et de tes mains de cendres.
Dans le poing de l'oubli,
Seules tes rides salées racontent ton histoire
Et murmurent les rires, les amours et les pleurs.
Pointillés anonymes qui hantent ton regard
D'une absence infinie.
La mémoire en partance, tu vogues, silencieux
Sur les ombres du temps.
Et dans tes yeux de craie emmitouflés d'hier,
Ta conscience chavire,
Lumière noyée de gris au fond d'une rue sombre.
Il n'est plus l'heure de dire, ni même de rêver...
Mais de rendre les larmes
À la vieillesse amère.
Comme après la marée, tes plages abandonnées
Offrent aux rares badauds leurs quelques pacotilles
Oubliées par les flots.
L'aube ingrate est si rance à tes veines flétries.
Parfois, dans un hoquet,
Des lambeaux de ta vie s'animent au hasard
Comme un théâtre fou,
Jouant quelques chicots d'une pièce vieillotte,
Fragile bandoulière de souvenirs hagards,
Mosaïque confuse,
Mille-feuille rouillé,
Moignon gesticulant d'une existence échue.
Alors, de ta voix grêle,
Quelques jacasseries tremblotent
Et terminent, gluantes,
Sur ton menton fané.
– Et même, tu souris –
Mais la frêle indigence reprend en main ta flamme
Et l'étouffe sans bruit ;
Le manège s'éteint.
À nouveau désertés,
Tes jours mornes s'empilent dans le couloir du temps.
Indifférente,
Une horloge gangrène les escarres des heures.
Et passe, passe, passe, passe l'immense joie de te sentir vivant.
Désormais,
Plus personne n'habite au creux de ta pâleur
Et de tes mains de cendres.
Dans le poing de l'oubli,
Seules tes rides salées racontent ton histoire
Et murmurent les rires, les amours et les pleurs.

Baiser salé sur la main de la poétesse!
J'avais aimé commenté et aimé votre poème. Aujourd'hui je vous invite à découvrir le mien "A l'air du temps" en finale du grand prix été poésie 2017. Bonne soirée.
Merci à vous. Tilee
si et seulement si vous le souhaitez, vous pouvez faire un tour sur "les lignes d'un jour". sans obligation.
encore bravo.