Le néant s'y accumule petit à petit :
Éboulis croustillants sur le bord,
Maisons coupées en deux,
Routes mordillées pa
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Seuils invisibles
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Je marche
Avec ton nom sur les lèvres
Et au-dessus, le ciel s'imbibe de noir
Comme un gâteau de désespoir
Siropé d'obscurités gluantes
Il n'y a rien d'autre là-haut
Rien
Que de minces lunes fragiles
Au bord du vide
Et je marche...
Dans un jardin de labyrinthes glissants
Dans cette ville abandonnée
Aux toits d'étoiles éteintes
- Dernière station
Avant la fin de la Création
J'avance
Sur des interstellaires qui s'écroulent
Une douleur lancinante dans les doigts
Pendant que le noir tranche mes talons
Et l'absence d'étoiles me gerce la peau...
Mais dans l'abysse des mondes oubliés
Au fond de l'océan de probables tortueux
A mesure que je m'efface
Que je trébuche dans les lointains des lointains
Petit à petit, je comprends :
L'obscurité qui m'entoure,
Comme la Terre est ronde -
M'éloignant de toi...
Je m'approche