De façon équivoque, un ange, à Reims, sourit.
Nul ne sait qui l'amuse ou qui le contrarie.
Le sculpteur qui... [+]

La main sur la vitre touchant ce qu'elle voit,
Le cœur de la foule pulse sous ses doigts.
Coupable, voilà ce qu'elle est à leurs yeux.
Tout à l'heure viendront la chercher deux d'entre eux,
Pour la mener à sa sentence irrévocable.
Condamnée à mourir de façon effroyable,
C'est la guillotine, l'effroi qui l'attend.
Vingt et un Floréal, odeur de printemps,
An Un, odeur de peur, ordre de la Terreur,
Louison sera morte ce soir, et ses pleurs,
Si elle s'abaissait à supplier ses bourreaux,
La feraient simplement tuer un peu plus tôt.
Mais Louison n'a aucune envie de pleurer,
En ce dimanche ensoleillé et éclairé.
Elle a appelé de tous ses vœux sa propre mort,
Elle s'est laissée prendre pour sceller son sort.
Un bruit de clé dans la serrure. Les voilà,
Ces détestés représentants de la loi,
Venus pour la conduire à l'abattoir,
Et l'exhiber telle une bête de foire.
La porte du cachot s'ouvre devant elle,
Le soleil éclatant l'éblouit de plus belle,
Tandis que se dessine sous ses yeux la foule,
Huant et crachant, plus forte que la houle,
Scandant son prénom avec la joie et l'effroi
De rigueur à cette application de la loi.
De l'échafaud de bois, Louison s'en approche,
La tête haute, sans faillir, sans anicroche,
Les hommes de loi l'installent d'une main fer,
Laissant ce travail macabre encor à faire
À ceux dont l'abomination est le métier :
Bourreaux, implacables et sans aucune amitié.
Tchac.
Le couperet de la guillotine est tombé,
La vie de Louison est déjà terminée,
Sa tête roule au sol tandis que son doux corps
De fille presque femme reste au seuil de la mort.
La foule crie de joie, de bonheur d'allégresse,
Tous se réjouissent du sort de cette traîtresse,
Sauf deux, refusant de se mettre au diapason
De la joie qui secoue cette masse sans nom :
Deux révolutionnaires, venus dire adieu,
À cette femme qui s'est sacrifiée pour eux.
Dernier jour de la semaine, odeur de peur,
Tous deux frissonnent, sachant que la Terreur,
N'est jamais bien loin, menaçant de les tuer
À leur tour, eux aussi de les sacrifier
À des valeurs de liberté manipulées,
Les mêmes que Louison avait bafouées.
Le cœur de la foule pulse sous ses doigts.
Coupable, voilà ce qu'elle est à leurs yeux.
Tout à l'heure viendront la chercher deux d'entre eux,
Pour la mener à sa sentence irrévocable.
Condamnée à mourir de façon effroyable,
C'est la guillotine, l'effroi qui l'attend.
Vingt et un Floréal, odeur de printemps,
An Un, odeur de peur, ordre de la Terreur,
Louison sera morte ce soir, et ses pleurs,
Si elle s'abaissait à supplier ses bourreaux,
La feraient simplement tuer un peu plus tôt.
Mais Louison n'a aucune envie de pleurer,
En ce dimanche ensoleillé et éclairé.
Elle a appelé de tous ses vœux sa propre mort,
Elle s'est laissée prendre pour sceller son sort.
Un bruit de clé dans la serrure. Les voilà,
Ces détestés représentants de la loi,
Venus pour la conduire à l'abattoir,
Et l'exhiber telle une bête de foire.
La porte du cachot s'ouvre devant elle,
Le soleil éclatant l'éblouit de plus belle,
Tandis que se dessine sous ses yeux la foule,
Huant et crachant, plus forte que la houle,
Scandant son prénom avec la joie et l'effroi
De rigueur à cette application de la loi.
De l'échafaud de bois, Louison s'en approche,
La tête haute, sans faillir, sans anicroche,
Les hommes de loi l'installent d'une main fer,
Laissant ce travail macabre encor à faire
À ceux dont l'abomination est le métier :
Bourreaux, implacables et sans aucune amitié.
Tchac.
Le couperet de la guillotine est tombé,
La vie de Louison est déjà terminée,
Sa tête roule au sol tandis que son doux corps
De fille presque femme reste au seuil de la mort.
La foule crie de joie, de bonheur d'allégresse,
Tous se réjouissent du sort de cette traîtresse,
Sauf deux, refusant de se mettre au diapason
De la joie qui secoue cette masse sans nom :
Deux révolutionnaires, venus dire adieu,
À cette femme qui s'est sacrifiée pour eux.
Dernier jour de la semaine, odeur de peur,
Tous deux frissonnent, sachant que la Terreur,
N'est jamais bien loin, menaçant de les tuer
À leur tour, eux aussi de les sacrifier
À des valeurs de liberté manipulées,
Les mêmes que Louison avait bafouées.