Mes pas suivent mes pas qui perdent en longueur
Mes jours poussent mes jours qui gagnent en langueur,
L'énergie n'est plus là, et l'envie m'abandonne
Je refuse de suivre ce monde qui déconne,
Moi le septua gaga, bientôt octogénaire,
je ne sais pas agir mais je ne peux me taire.
M'en allant lentement de la vie au trépas,
Oublié, peu à peu, par le monde d'en bas,
Pourtant, il a tout fait qui était son possible
Pour ne pas me laisser à la covid faire cible.
Il me faut pour cela remercier les soignants
Qui m' auront conservé encore quelques ans.
Mais est-ce bien utile de vouloir m'accrocher
A quoi puis-je servir assis sur mon rocher?
Dans ce monde cupide aux buts irraisonnés
Où l'on sert à nos tables des mets empoisonnés,
Quand, pour produire plus, on abreuve les sols
De brume insecticide, même près des écoles,
Et que l'on distribue, de la ville aux alpages,
Des tonnes de plastique qu'on retrouve à la plage
Et qui vont bien plus loin, le monde en est témoin,
Alors, même à pas lents, recyclons nos besoins,
Arrêtons de souiller tout ce que nous touchons
Et pour mieux avancer allons à reculons,
Car il nous faut manger ce que nous rejetons
Des fruits ou des légumes, sans passer au lavage,
Que l'on le veuille ou non, on devient scatophage.
Mes jours poussent mes jours qui gagnent en langueur,
L'énergie n'est plus là, et l'envie m'abandonne
Je refuse de suivre ce monde qui déconne,
Moi le septua gaga, bientôt octogénaire,
je ne sais pas agir mais je ne peux me taire.
M'en allant lentement de la vie au trépas,
Oublié, peu à peu, par le monde d'en bas,
Pourtant, il a tout fait qui était son possible
Pour ne pas me laisser à la covid faire cible.
Il me faut pour cela remercier les soignants
Qui m' auront conservé encore quelques ans.
Mais est-ce bien utile de vouloir m'accrocher
A quoi puis-je servir assis sur mon rocher?
Dans ce monde cupide aux buts irraisonnés
Où l'on sert à nos tables des mets empoisonnés,
Quand, pour produire plus, on abreuve les sols
De brume insecticide, même près des écoles,
Et que l'on distribue, de la ville aux alpages,
Des tonnes de plastique qu'on retrouve à la plage
Et qui vont bien plus loin, le monde en est témoin,
Alors, même à pas lents, recyclons nos besoins,
Arrêtons de souiller tout ce que nous touchons
Et pour mieux avancer allons à reculons,
Car il nous faut manger ce que nous rejetons
Des fruits ou des légumes, sans passer au lavage,
Que l'on le veuille ou non, on devient scatophage.