Je regarderai ce monde
De l’antre d’une forêt silencieuse
Où les ombres se relaxent
Et prennent le feuillage... [+]
D’abord le pavé
Des murs à colombages
Les restaurants d’avant sont les musées de nos rires d’autrefois
Ici des gens se sont aimés autour d’un verre de vin
Au menu aujourd’hui un goût de ventre vide
Un goût du vent évide les pensées qui s’agitent
Toutes les prières humides d’une cheffe de cuisine s’égouttent dans une passoire
Dehors il va pleuvoir
On refait la mise en pluie
D’un jeune homme en caban qui trimballe ses averses et qui fait comme il pleut
C’est son heure de sortie ça lui rappelle drôlement
Quand il comptait les oiseaux à l’ombre des barreaux
Presque par habitude il recompte les pigeons
Y’en a treize et tous partagent le même buffet de miettes
Ça fait rire la gamine à sa fenêtre
Mais pas le gosse d’en face
Faut rire aux éclats ça laisse des débris et entaille les mains
Sa mère qui dort au loin
C’est un monstre marin dans une mer tempétueuse
C’est une hydre alcoolique
Et les gamins comme lui rêvent de s’évader
Que demain le facteur leur dépose une colline
Juste quelques minutes suspendues la tête près des nuages
Les pigeons du pavé sont partis faire leurs fortunes de miettes dans une autre rue
Un autre monde
Dans ma ville-archipel où chaque île compte une superficie d’un kilomètre carré
Quel bien drôle de monstre dit le vieil homme sur un banc en remettant son masque
Son chien remue la queue lui ça fait des années qu’il porte une muselière
Mais il demeure fidèle attentif et aimant
Le dernier compagnon quand le temps est piquant et laisse le cœur en bogue
Faut croire que les chiens font d’excellents psychologues
Entre deux îles au loin chante la sirène d’un pays hôpital
Un navire qui tangue des fuites dans la cale
Et ce soir des noyés l’écume dans les poumons
Une vague nouvelle qui vient des horizons
La mer monte les pavés se submergent
Pour rêver à mes pieds je cherche du corail
Des millions de couleurs des teintes de pastels un morceau d’arc-en-ciel
La promenade est finie
Je range dans ma besace
Les rêves qui grouillent en moi
Tous ces rêves que je garde
Ces rêves j’en ai deux mille
Deux mille
Vains
Des murs à colombages
Les restaurants d’avant sont les musées de nos rires d’autrefois
Ici des gens se sont aimés autour d’un verre de vin
Au menu aujourd’hui un goût de ventre vide
Un goût du vent évide les pensées qui s’agitent
Toutes les prières humides d’une cheffe de cuisine s’égouttent dans une passoire
Dehors il va pleuvoir
On refait la mise en pluie
D’un jeune homme en caban qui trimballe ses averses et qui fait comme il pleut
C’est son heure de sortie ça lui rappelle drôlement
Quand il comptait les oiseaux à l’ombre des barreaux
Presque par habitude il recompte les pigeons
Y’en a treize et tous partagent le même buffet de miettes
Ça fait rire la gamine à sa fenêtre
Mais pas le gosse d’en face
Faut rire aux éclats ça laisse des débris et entaille les mains
Sa mère qui dort au loin
C’est un monstre marin dans une mer tempétueuse
C’est une hydre alcoolique
Et les gamins comme lui rêvent de s’évader
Que demain le facteur leur dépose une colline
Juste quelques minutes suspendues la tête près des nuages
Les pigeons du pavé sont partis faire leurs fortunes de miettes dans une autre rue
Un autre monde
Dans ma ville-archipel où chaque île compte une superficie d’un kilomètre carré
Quel bien drôle de monstre dit le vieil homme sur un banc en remettant son masque
Son chien remue la queue lui ça fait des années qu’il porte une muselière
Mais il demeure fidèle attentif et aimant
Le dernier compagnon quand le temps est piquant et laisse le cœur en bogue
Faut croire que les chiens font d’excellents psychologues
Entre deux îles au loin chante la sirène d’un pays hôpital
Un navire qui tangue des fuites dans la cale
Et ce soir des noyés l’écume dans les poumons
Une vague nouvelle qui vient des horizons
La mer monte les pavés se submergent
Pour rêver à mes pieds je cherche du corail
Des millions de couleurs des teintes de pastels un morceau d’arc-en-ciel
La promenade est finie
Je range dans ma besace
Les rêves qui grouillent en moi
Tous ces rêves que je garde
Ces rêves j’en ai deux mille
Deux mille
Vains