Je viens d'avoir 88 "printemps"
Pourquoi évoquer mon âge maintenant ?
Parce que je suis en sursis
Le grand manitou du temps me l'a dit....
Mais ce n'est pas un souci,
De même que ces sillons creusés
Sur ma peau fatiguée
Et que ces quelques disgrâcieux plis.
D'ailleurs, pourquoi 88,
"printemps" ?
Il n'a pas toujours fait beau
Et on ne peut plus parler de renouveau.
On dit que le temps passe vite...
Est-ce pour cela que je marche si lentement ?
Comme pour assurer un équilibre limite
ou ralentir la marche du temps...?
Cet équilibre qui me joue des tours
et qui majore la longueur du parcours,
Me fait prendre aussi conscience
De la précarité vers laquelle j'avance.
Portez vous bien, m'avez-t-on dit, au fil de ma jeunesse...
Je m'y efforce maintenant, je ne suis pas très épaisse
Le poids des années est insdiscutable
Mais les régimes "bienfaits" sont indéniables.
Mon corps a vieilli...
Mais je n'ai plus les mêmes envies
Je ne suis pas frustrée
J'ai joliment profité.
J'ai assurément toute ma tête
Passant ma vie à avoir peur de la perdre, de m'égarer.
Cette tête est aujourd hui plus remplie de souvenirs que de projets
Car je les ai réalisés et sont d'ailleurs devenus mes souvenirs ;
j'ai bien conscience que j'ai plus de passé que d'avenir.
J'ai essayé de construire et d'agir
Avec les moyens que j'avais au moment de choisir.
Et je sais désormais,
que nous sommes les choix que nous avons faits.
Je suis une privilégiée,
Contre vents et marais
j'y suis arrivée,
Au bout de mes 88 années,
D'autres n'y arriveront jamais...
Alors, sur mon épitaphe
De grâce !
N'adressez pas vos regrets
Il n'y a pas lieu de graver...!!
Il fallait profiter..
Je préfère laisser une trace de mon passage
Plutôt qu'une gravure sur un dallage.
Je saurai enfin, si notre âme va plus loin,
Et si d'ailleurs il y a des lendemains.
J'ai croisé de nombreuses âmes jolies
Avec lesquelles je me suis construites.
Elle ont été mes anges gardiens,
valeurs plus sûres qu'une icône en bois peint
Pourquoi évoquer mon âge maintenant ?
Parce que je suis en sursis
Le grand manitou du temps me l'a dit....
Mais ce n'est pas un souci,
De même que ces sillons creusés
Sur ma peau fatiguée
Et que ces quelques disgrâcieux plis.
D'ailleurs, pourquoi 88,
"printemps" ?
Il n'a pas toujours fait beau
Et on ne peut plus parler de renouveau.
On dit que le temps passe vite...
Est-ce pour cela que je marche si lentement ?
Comme pour assurer un équilibre limite
ou ralentir la marche du temps...?
Cet équilibre qui me joue des tours
et qui majore la longueur du parcours,
Me fait prendre aussi conscience
De la précarité vers laquelle j'avance.
Portez vous bien, m'avez-t-on dit, au fil de ma jeunesse...
Je m'y efforce maintenant, je ne suis pas très épaisse
Le poids des années est insdiscutable
Mais les régimes "bienfaits" sont indéniables.
Mon corps a vieilli...
Mais je n'ai plus les mêmes envies
Je ne suis pas frustrée
J'ai joliment profité.
J'ai assurément toute ma tête
Passant ma vie à avoir peur de la perdre, de m'égarer.
Cette tête est aujourd hui plus remplie de souvenirs que de projets
Car je les ai réalisés et sont d'ailleurs devenus mes souvenirs ;
j'ai bien conscience que j'ai plus de passé que d'avenir.
J'ai essayé de construire et d'agir
Avec les moyens que j'avais au moment de choisir.
Et je sais désormais,
que nous sommes les choix que nous avons faits.
Je suis une privilégiée,
Contre vents et marais
j'y suis arrivée,
Au bout de mes 88 années,
D'autres n'y arriveront jamais...
Alors, sur mon épitaphe
De grâce !
N'adressez pas vos regrets
Il n'y a pas lieu de graver...!!
Il fallait profiter..
Je préfère laisser une trace de mon passage
Plutôt qu'une gravure sur un dallage.
Je saurai enfin, si notre âme va plus loin,
Et si d'ailleurs il y a des lendemains.
J'ai croisé de nombreuses âmes jolies
Avec lesquelles je me suis construites.
Elle ont été mes anges gardiens,
valeurs plus sûres qu'une icône en bois peint
Lisez-vous les écrits en compétition? Sur ma page, je propose "le coq et l'oie". A bientôt peut-être. (la compétition s'achève dans cinq jours).
Oui je lis les écrits en compétition aussi....Je vais découvrir très vite....ce soir
Mille mercis
Elle doit sentir une époque finir...C'est très nostalgique à lire. Délicat et plein de sensibilité.
Je vais lui proposer de lire votre poème et d'y laisser un commentaire !
Pour que les gens non inscrits puissent lire et commenter, vous transmettez par facebook ?
Quelques personnes utilisent Facebook dans mon entourage mais ils savent que c'est pas mon truc...
Merci pour ce beau texte