Une ambulance ce matin
Toutes sirènes hurlantes
Est venue chercher mes idées noires
À tombeau ouvert.
Sur l'horizon
... [+]
J'aime plus les bêtes
Que les hommes,
Le Mal ne se cache pas
Sous les plumes,
Ni dans le pelage.
Je vous le dis,
Les bêtes,
Jamais elles ne trichent,
Jamais elles ne mentent,
Et se gardent de méchanceté.
J'aime plus les bêtes
Que les hommes,
Pénétrer dans leurs yeux,
C'est entrer dans un autre monde,
Et n'y voir que de la candeur,
Sans douter d'avoir envie
De les apprivoiser.
Pourtant, nous sommes aussi
Des bêtes singulières,
Parmi d'autres bêtes,
Et nous nous pensons supérieurs,
L'élite de la Terre
Assis sur un tas de cadavres.
J'aime plus les bêtes
Que les hommes,
Etre des leurs,
C'est un frisson rare,
Une ascension dans les nuages,
Un ressac insaisissable.
Ainsi voyage
Ma pensée implacable,
Lorsque dans les yeux
De mon chat,
Lorsque dans les yeux
De mon chien,
Je ne vois ni vanité,
Ni orgueil.
Alors sans remord,
Exsangue de respect squelettique,
Il me plaît à écrire,
La plume trempée
Dans le fiel ;
J'aime plus les bêtes
Que les hommes.
Que les hommes,
Le Mal ne se cache pas
Sous les plumes,
Ni dans le pelage.
Je vous le dis,
Les bêtes,
Jamais elles ne trichent,
Jamais elles ne mentent,
Et se gardent de méchanceté.
J'aime plus les bêtes
Que les hommes,
Pénétrer dans leurs yeux,
C'est entrer dans un autre monde,
Et n'y voir que de la candeur,
Sans douter d'avoir envie
De les apprivoiser.
Pourtant, nous sommes aussi
Des bêtes singulières,
Parmi d'autres bêtes,
Et nous nous pensons supérieurs,
L'élite de la Terre
Assis sur un tas de cadavres.
J'aime plus les bêtes
Que les hommes,
Etre des leurs,
C'est un frisson rare,
Une ascension dans les nuages,
Un ressac insaisissable.
Ainsi voyage
Ma pensée implacable,
Lorsque dans les yeux
De mon chat,
Lorsque dans les yeux
De mon chien,
Je ne vois ni vanité,
Ni orgueil.
Alors sans remord,
Exsangue de respect squelettique,
Il me plaît à écrire,
La plume trempée
Dans le fiel ;
J'aime plus les bêtes
Que les hommes.