Le chapeau de monsieur Durand
Est un chapeau tout rond tout grand
Et lorsqu'il va se promenant
Sur son crâne livide et
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Cette macrale est belle ;
Je la vois qui frissonne.
Ténébreuse et rebelle,
C'est le Mal en personne.
« Que veux-tu donc, traîtresse ?
Me décidai-je à dire
D'un élan de mollesse,
Frêle et bègue sourire. »
« Te trancher de ma lame,
De la tête à l'aisselle ;
Puis, dérober ta flamme,
Répondit la cruelle. »
« Fais donc ainsi, prêtresse,
Si ton bras pèse trop ;
Avant sois ma maîtresse,
Allez viens ! Cours ! Au trot ! »
« Je n'ai besoin d'amour,
Il empêche ma quête.
Du rêve jusqu'au jour,
Je te fais épictète*.
Nous nous retrouverons
Au gré de mes envies,
La nuit sous les lampions
De nos mélancolies.
Ceci vaut pour contrat
Légitime et volage,
Luxure sous le drap
Sans limite de l'âge. »
Depuis plus de mille ans,
Je garde la jeunesse ;
Vers la nuit le pas lent,
L'éternelle tristesse.
« L'amour vaincra la mort »
N'a valeur que de fable ;
Faust était dans le tort :
Le plus fort, c'est le diable !
* Épictète : philosophe stoïcien dont le nom signifie homme acheté, serviteur.
Oui, l'homme est prêt à tout pour une diablesse ! :-)