Tout se passe dans son œil, dans sa main. Il voit un paysage d’un coup, dans la réalité de son ensemble, et le traduit à sa ... [+]
Muzain pour une muse
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Je t’en prie, ô ma muse, arrête de bouger,
Fige un peu le silence et la pose du Diable,
Arrondis ta clarté, ta lumière ineffable
Pour pouvoir te croquer à l’ombre du danger.
Du charbon de mes mots je tracerai ta fièvre,
Ou bien est-ce la mienne au hasard du fusain ?
J’y glisserai, furtif, le doigté de l’orfèvre
Sur le premier calice au charme de ta lèvre,
Pour t’offrir, ô ma muse, un modeste muzain.
Fige un peu le silence et la pose du Diable,
Arrondis ta clarté, ta lumière ineffable
Pour pouvoir te croquer à l’ombre du danger.
Du charbon de mes mots je tracerai ta fièvre,
Ou bien est-ce la mienne au hasard du fusain ?
J’y glisserai, furtif, le doigté de l’orfèvre
Sur le premier calice au charme de ta lèvre,
Pour t’offrir, ô ma muse, un modeste muzain.