Soudain,
une rencontre
un mouvement tremblé
une ligne droite
seulement droite
la lumière
émerge
Jamais vue
toujours là
Vagues et volutes
sur moires en clair-obscur
voies ultra-noires
de l’absence possible
sur la route invisible
Corps corpuscules
éphémères énergies
nautoniers de l’espace
abîmes du cosmos
infinis
illimitables, immensurables
Il lui faut quelque chose, une chose
les pétales de la rose
la ligne de la cime
la crête de la vague
les versants de la dune dès l’aurore
une source à l’apparition du jour
l’estuaire au liseré de sable blanc
Poussière goutte d’eau
Lumière cette infime chose
peu de chose, quelque chose
qui est là ou qui vit
Il lui faut la matière
qui s’empare des éclats
Illuminée par ce qui n’est vu
et ne pourra jamais l’être
Il lui faut la rétine
inconsciente
ébahie d’un enfant
vivante d’un vieillard
passionnée d’un savant
sensible d’un poète
des yeux qui ont appris à voir
Lumière dévoilée
ivresse de la matière qui reçoit
en étreintes éperdues
d’atomes et de photons
matière révélée
épanouie
pour faire éclore
après la nuit
le jour.