L'automne doucement s'allonge à mes pieds
Déroulant patiemment un épais tapis de feuilles mortes.
L'été continue pourtant d'ensoleiller le seuil de ma porte.
La lumière, ivre, danse dans les bras chaleureux des fées.

Un enfant joue malicieusement avec ses petits yeux de chat.
Mon cœur ronronne devant tant de bonté et de tendresse.
Son pas hésitant est une tendre caresse, une douce promesse,
L'espérance de belles ballades et de rires aux éclats.

Libre comme l'oiseau, libre comme le pinceau,
Je rêve de vivre au bord des mots.
Sans savoir où je vais, au clair des ruisseaux,
Je rêve de vivre à fleur de peau.

La vie est si belle au bord de l'eau,
Si belle dans les pas du sable chaud.
Le voilà, enfin, l'arc-en-ciel et son chapeau,
Dans les petits yeux de l'enfant coquelicot!

L'automne paisiblement s'allonge à mes pieds.
Libre comme l'oiseau, léger comme le pinceau,
Je ne crains plus l'hiver et son épais manteau givré.
Dans mon cœur sommeille le sourire de l'enfant coquelicot.