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L'échappée belle
J’ai voyagé si loin, j’ai rêvé si profond
Qu’un matin de frimas, j’ai fendu l’horizon
Pour chuter au-delà du soleil de minuit
Dans un monde où l’étrange à la passion s’allie.
Des poissons bleus géants gobaient comme des mouches
Des colliers de diamants et des songes plus louches.
De flamboyantes pieuvres, ardemment, s’enlaçaient
Au géant de papier, de chez Swift échappé,
À l’ombrageux Nemo et à ce vieil Ulysse.
Des centaures égrillards contemplaient des génisses
Chevauchées par des gnomes et d’horribles harpies
Dont les cris effroyables devenaient mélodies.
Aux ailes d’un moulin, devisaient sans mystère
Quichotte halluciné, Rodrigue, téméraire
Devant, énamourée, une Chimène fière
Et dame Dulcinée, échappée des chimères.
Dans l’air flottaient des sphères, Galatée de Dali
Portées par mille trilles d’oiseaux du paradis.
Et puis soudain passa, joueur, majestueux
Couronné d’un diadème, un dauphin d’un gris bleu.
Son regard me charma, son fado me saisit,
Il pleurait la passion, louait la poésie.
Il me hâla sans peine, non sans cérémonie
Vers une plage intime, au moelleux de mon lit.
« J’habiterai tes nuits », a-t-il bas murmuré...
Dans un flot de lumière, il s’est évaporé.
Qu’un matin de frimas, j’ai fendu l’horizon
Pour chuter au-delà du soleil de minuit
Dans un monde où l’étrange à la passion s’allie.
Des poissons bleus géants gobaient comme des mouches
Des colliers de diamants et des songes plus louches.
De flamboyantes pieuvres, ardemment, s’enlaçaient
Au géant de papier, de chez Swift échappé,
À l’ombrageux Nemo et à ce vieil Ulysse.
Des centaures égrillards contemplaient des génisses
Chevauchées par des gnomes et d’horribles harpies
Dont les cris effroyables devenaient mélodies.
Aux ailes d’un moulin, devisaient sans mystère
Quichotte halluciné, Rodrigue, téméraire
Devant, énamourée, une Chimène fière
Et dame Dulcinée, échappée des chimères.
Dans l’air flottaient des sphères, Galatée de Dali
Portées par mille trilles d’oiseaux du paradis.
Et puis soudain passa, joueur, majestueux
Couronné d’un diadème, un dauphin d’un gris bleu.
Son regard me charma, son fado me saisit,
Il pleurait la passion, louait la poésie.
Il me hâla sans peine, non sans cérémonie
Vers une plage intime, au moelleux de mon lit.
« J’habiterai tes nuits », a-t-il bas murmuré...
Dans un flot de lumière, il s’est évaporé.
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Bravo Eva, tous mes votes pour ces fantastiques alexandrins !
liée à mon incapacité de hâler, bronzer, brunir... Mille mercis pour ton passage ! :)
N'hésite pas à venir jeter un coup d’œil à mon dessin finaliste : https://short-edition.com/fr/oeuvre/strips/poudlard-3?all-comments=1&update_notif=1533195954#fos_comment_2874290