On ne sait pas que le bonheur est extensible
Alors pour ne pas trop tirer dessus
On ne s’en sert pas
On ne sait pas que tous
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L’automne était bien là, déployant ses feuillages
Pour bientôt laisser place à d’autres paysages
Dans les grappes laissées aux derniers étourneaux
Résonnait en secret l’appel du vin nouveau
Déjà, le vent du Nord faisait trembler les cimes
Annonçant l’arrivée du prochain millésime
Le joyau qui dormait tout au fond d’un tonneau
Se lèverait bientôt comme un mort d’un tombeau
C’est en lui que coulait la sueur de son maître
Au dos cent fois courbé pour mieux le faire naître
Le cépage appréciait la valeur de l’effort
Pour le récompenser, il devint un trésor
Il attendait tapi dans sa prison de chêne
Le miracle arriva et l’on brisa ses chaînes
Il surgit au grand jour en un fleuve nerveux
Charriant en son lit des arômes précieux
Il faisait tournoyer son âme dans les verres
Pour dévoiler enfin au monde ses mystères
Délivrant le parfum du raisin prodigieux
Dont l’éclat de rubis faisait briller les yeux
Mais toute gloire hélas est souvent éphémère
Ceux qui l’avaient loué aussitôt l’oublièrent
Celui qu'il avait cru fidèle et bienveillant
Retournait à la vigne et taillait ses sarments
Pour bientôt laisser place à d’autres paysages
Dans les grappes laissées aux derniers étourneaux
Résonnait en secret l’appel du vin nouveau
Déjà, le vent du Nord faisait trembler les cimes
Annonçant l’arrivée du prochain millésime
Le joyau qui dormait tout au fond d’un tonneau
Se lèverait bientôt comme un mort d’un tombeau
C’est en lui que coulait la sueur de son maître
Au dos cent fois courbé pour mieux le faire naître
Le cépage appréciait la valeur de l’effort
Pour le récompenser, il devint un trésor
Il attendait tapi dans sa prison de chêne
Le miracle arriva et l’on brisa ses chaînes
Il surgit au grand jour en un fleuve nerveux
Charriant en son lit des arômes précieux
Il faisait tournoyer son âme dans les verres
Pour dévoiler enfin au monde ses mystères
Délivrant le parfum du raisin prodigieux
Dont l’éclat de rubis faisait briller les yeux
Mais toute gloire hélas est souvent éphémère
Ceux qui l’avaient loué aussitôt l’oublièrent
Celui qu'il avait cru fidèle et bienveillant
Retournait à la vigne et taillait ses sarments
