Je vis dans une bulle d’air primordial
Dans le ventre d’un colosse abyssal
Dont les os sont noirs
Dont le sang est... [+]
Le ventre des poètes est un casse-tête
À ses muses il laisse des pense-bêtes
Des méningites de l’esthétique où un barde éthylique
Chante dans un coma de barbituriques
Dans le ventre des poètes il y a une pluie d’astéroïdes
Où les esprits austères se muent en astres torrides
Dans le sommeil des poètes Pluton donne le ton
Et l’ascète qui dort sur son futon se réveille en fusion
Le ventre des poètes réchauffe la soupe primordiale
Le siège de leur pensée est une nébuleuse à réflexion
L’étiologie de leur cause perdue rend le lecteur confus
Car elle le plonge dans son fond cosmologique diffus
Dans le ventre des poètes il y a des fossiles
Dans la mer de leurs visions il y a des nautiles
Et leurs stries abritent de nombreuses vies
Et leurs cris froissent de nombreux plis
Le ventre des poètes est un trône vacant
Où se jouent les guerres intestines
Il abrite une crypte où l’orant prie pour le gisant
Et pleure les enzymes de son plus beau millésime
Dans le ventre des poètes il y a un jardin champêtre
Où se repose le paladin à la croisée des tempêtes
Dans le ventre des poètes prêche un prophète
Un Martyr de la foi à la croisée des transepts
Le ventre des poètes est une araignée qui tisse une toile
Constellée de pucerons qui rendent l’âme
L’antre des poètes suce la moelle d’une étoile
Qui passe l’horizon des événements sans fil d’Ariane
Dans le ventre des poètes il y a une chouette hulotte
Dans sa roulotte astrologique elle règne en despote
Elle commande à une armée de mulots
Et régurgite leur avenir dans des grumeaux
Le ventre des poètes est un vieux hibou qui voit tout
Il est les pousses vertes de Tistou
Il est Gargantua qui engloutit les hurlements des loups
Il est le chaudron de Baba Yaga qui mijote un bon ragoût
Dans le ventre des poètes il y a tout cela
Il y a le cœur, les poumons et la foi
Et un jour crois moi
Il en gonflera tellement qu’il en crèvera !
À ses muses il laisse des pense-bêtes
Des méningites de l’esthétique où un barde éthylique
Chante dans un coma de barbituriques
Dans le ventre des poètes il y a une pluie d’astéroïdes
Où les esprits austères se muent en astres torrides
Dans le sommeil des poètes Pluton donne le ton
Et l’ascète qui dort sur son futon se réveille en fusion
Le ventre des poètes réchauffe la soupe primordiale
Le siège de leur pensée est une nébuleuse à réflexion
L’étiologie de leur cause perdue rend le lecteur confus
Car elle le plonge dans son fond cosmologique diffus
Dans le ventre des poètes il y a des fossiles
Dans la mer de leurs visions il y a des nautiles
Et leurs stries abritent de nombreuses vies
Et leurs cris froissent de nombreux plis
Le ventre des poètes est un trône vacant
Où se jouent les guerres intestines
Il abrite une crypte où l’orant prie pour le gisant
Et pleure les enzymes de son plus beau millésime
Dans le ventre des poètes il y a un jardin champêtre
Où se repose le paladin à la croisée des tempêtes
Dans le ventre des poètes prêche un prophète
Un Martyr de la foi à la croisée des transepts
Le ventre des poètes est une araignée qui tisse une toile
Constellée de pucerons qui rendent l’âme
L’antre des poètes suce la moelle d’une étoile
Qui passe l’horizon des événements sans fil d’Ariane
Dans le ventre des poètes il y a une chouette hulotte
Dans sa roulotte astrologique elle règne en despote
Elle commande à une armée de mulots
Et régurgite leur avenir dans des grumeaux
Le ventre des poètes est un vieux hibou qui voit tout
Il est les pousses vertes de Tistou
Il est Gargantua qui engloutit les hurlements des loups
Il est le chaudron de Baba Yaga qui mijote un bon ragoût
Dans le ventre des poètes il y a tout cela
Il y a le cœur, les poumons et la foi
Et un jour crois moi
Il en gonflera tellement qu’il en crèvera !