Le clair de lune illumine son doux visage
Ses yeux scintillent telles deux étoiles,
Le vent frais de l’été soulève ses cheveux.
J’admire ma belle, magnifique et sauvage
Délicatement, le pinceau glisse sur la toile.
Couleurs s’harmonisant sur fond de ciel bleu limpide
Ses lèvres me signent d’un baiser intrépide
Un battement de ses paupières, cœur bouleversé
Le regard troublé, je m’approche de l’œuvre inachevée
Ma main osant à peine l’effleurer, la toucher
Pénètre la toile sans la déchirer
Elle touche son épaule, passe sous la robe noire
Et sent cette peau toute chaude, à ne pas y croire
Nos regards se croisent, mêlés de peur et de surprise.
Elle me sourit, angélique, de nouveau conquise,
Je suis transi, ému de nos échanges complices.
Je l’ai tellement dessiné, rêvé, imaginé, espéré,
Mon cœur a tant souffert de cette absence, ce supplice
Elle prenait forme à présent, émergeant de cet art sacré
Que les Maîtres m’avaient longuement enseigné.
Elle était là devant moi, je la touchais de mes doigts
Je respirais son parfum, j’adorais sa voix
Elle était enfin à mes côtés, celle que j’avais imaginée.