Chère, en ai-je passé des soirs à vous attendre
Fidèle au rendez-vous près du petit bosquet,
Je restais là, planté, comme... [+]
Le monstre de foire
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Ici, l’odeur est omniprésente
Une odeur d’aliments
Mêlés de sang et d’urine
Faisant, d’un jour ensoleillé
Bonheurs et malheurs de badauds entassés
Dans une foule des grands jours.
Tous sont venus, attirés
Par le parfum de la mort
Pour assister à la foire
Et voir ses montreurs d’animaux.
La place est noire de monde
Devenant en un instant, Cour des Miracles
Où se mélangent mendiants et bohémiens,
Queues-de-pie surmontées de leurs hauts-de-forme
Relevés des couleurs pastel
De quelques robes qui traînent leurs guêtres
Dans l’arène s’accrochant aux chaussures cirées
Des beaux messieurs et des belles dames.
Les cigares fument et les voix s’élèvent
Jongleurs, danseurs et clowns pour les distraire.
Mais peu de regards pour eux
Tous écoutent ce M. Loyal qui joue son héraut.
Ici, on trousse et on détrousse
La foule grandit, et les gens se pressent
Riches comme pauvres
Les ombrelles se mêlent
Et toutes les voix s’élèvent.
On observe hypnotisé
Cette caravane posée devant eux
Où les costumes noirs jouent leurs rôles
Fossoyeurs des bonnes consciences.
On crie, on hurle : « Baissez le rideau ! »
On crie, on hurle, mais derrière le rideau
On n’entend qu’une voix douce
Emplie d’une douleur
Qui crie sa vérité avec un bâton qui s’abaisse.
On ignore les appels de cet animal qui souffre
On veut juste le voir, le contempler
Cette simple erreur de la nature.
Passe la cruauté de l’instant
Ici, le rideau se baisse enfin
Laissant apparaître le monstre de foire.
Lamentations et gémissements
Les femmes pleurent
Les hommes tournent le regard
Les ordures volent en direction de la bête
Certains vomissent
Et on cache les yeux des enfants.
Ici, ce qu’il y a de plus bas en nous s’affiche
Pas de miroirs en ces lieux,
Pour le voir,
Ceux qui se croyaient humains
Ayant redécouvert leurs pires instincts.
Si un animal devait se définir par le syndrome de Protée
L’homme éléphant repose en paix à présent.
S’il vous plaît, ne l’oubliez plus maintenant,
C’était bien plus qu’un simple être humain
Et il s’appelait Joseph Merrick.
Une odeur d’aliments
Mêlés de sang et d’urine
Faisant, d’un jour ensoleillé
Bonheurs et malheurs de badauds entassés
Dans une foule des grands jours.
Tous sont venus, attirés
Par le parfum de la mort
Pour assister à la foire
Et voir ses montreurs d’animaux.
La place est noire de monde
Devenant en un instant, Cour des Miracles
Où se mélangent mendiants et bohémiens,
Queues-de-pie surmontées de leurs hauts-de-forme
Relevés des couleurs pastel
De quelques robes qui traînent leurs guêtres
Dans l’arène s’accrochant aux chaussures cirées
Des beaux messieurs et des belles dames.
Les cigares fument et les voix s’élèvent
Jongleurs, danseurs et clowns pour les distraire.
Mais peu de regards pour eux
Tous écoutent ce M. Loyal qui joue son héraut.
Ici, on trousse et on détrousse
La foule grandit, et les gens se pressent
Riches comme pauvres
Les ombrelles se mêlent
Et toutes les voix s’élèvent.
On observe hypnotisé
Cette caravane posée devant eux
Où les costumes noirs jouent leurs rôles
Fossoyeurs des bonnes consciences.
On crie, on hurle : « Baissez le rideau ! »
On crie, on hurle, mais derrière le rideau
On n’entend qu’une voix douce
Emplie d’une douleur
Qui crie sa vérité avec un bâton qui s’abaisse.
On ignore les appels de cet animal qui souffre
On veut juste le voir, le contempler
Cette simple erreur de la nature.
Passe la cruauté de l’instant
Ici, le rideau se baisse enfin
Laissant apparaître le monstre de foire.
Lamentations et gémissements
Les femmes pleurent
Les hommes tournent le regard
Les ordures volent en direction de la bête
Certains vomissent
Et on cache les yeux des enfants.
Ici, ce qu’il y a de plus bas en nous s’affiche
Pas de miroirs en ces lieux,
Pour le voir,
Ceux qui se croyaient humains
Ayant redécouvert leurs pires instincts.
Si un animal devait se définir par le syndrome de Protée
L’homme éléphant repose en paix à présent.
S’il vous plaît, ne l’oubliez plus maintenant,
C’était bien plus qu’un simple être humain
Et il s’appelait Joseph Merrick.

+1
En primant celui-ci qu'elle valeur donnons-nous à la poèsie plus classique?
Il n'y a donc plus aucune hierarchie ni forme?
Effectivement, j ai pu lire quelque uns de vos poèmes sonnets et alexandrins!
Vous savez manier la plume habillement et de belle manière.
La poésie peut être minimaliste, chargée, sonore ou visuelle, et la frontière entre les genres de l'écriture est toujours assez floue.
Cette catégorisation forcée est le problème, pas le texte, mais elle reste néanmoins nécessaire sur un site comme celui-ci.
Vous imaginez une nouvelle en vers? Il en existe pourtant. Et que dire du théâtre en alexandrins alors
La littérature devrait être une forme de liberté, pas de contrainte est de classification, je trouve ça stupide.