Il y a longtemps sur la Terre,
Scintillaient des lucioles jaunes.
À force de snifer l'ozone,
Toutes pétaient le feu
... [+]
Le flocon et la montagne
il y a
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Dans le secret des cieux est né en coup de vent
Un flocon si précieux qu'on le baptise Or Blanc.
L'Hiver et la Noël sont fiers – qu'on se le dise ! –
D'annoncer la nouvelle à grand renfort de bises.
« Un gramme de douceur, petit mais turbulent,
Du cristal dans le cœur, Or Blanc est notre enfant ! »
Chahuté par ses frères, léger comme une plume,
Il part en courant d'air mais jamais ne s'enrhume.
Or voici qu'il grandit, descendant les étages.
Pétale dans la nuit, il fait un beau voyage...
Passant de mont en mont, à l'aube il papillonne.
Étudiant ses options, il aperçoit la bonne.
À l'âge de raison, il est temps d'être sage :
Un dernier tourbillon et c'est l'arraisonnage !
Le tout petit flocon sur la proue d'un sommet
Apprend la cohésion, la vie en société.
Tout là-haut sur la crête avec ses congénères,
Il résiste aux tempêtes en formant des congères.
Parfois ils sont frondeurs, déclenchant l'avalanche
Sous le poids d'un skieur attiré par la blanche.
Les jours de sirocco, venus de par la mer,
Des grains de sable chaud lui parlent du désert.
Et le printemps arrive, dont le parfum l'enlace :
Il tombe à la dérive en un corset de glace.
Dans la gorge niché, il s'installe et s'encroûte.
Porté par le glacier, plus jamais il ne doute.
Le temps se fait la malle et le cocon carcan.
Ignorant qu'on dévale, on glisse au fil des ans...
Quand le siècle est passé, c'est le bout de la route.
Le soleil a tranché : le flocon devient goutte.
Libéré de son corps, il suit le mouvement
Qui l'emmène à bon port, jusque dans l'océan...
Ainsi finit la vie d'un quelconque flocon,
Qui n'est que la copie de nos contradictions.
Les hommes sont flocons épris de liberté
Mais suivent des sillons ô combien balisés.
Banale destinée que celle du flocon
Qui n'est que le reflet de notre condition.
Nous sommes des flocons digérés par le temps
Et un jour nous ferons déborder l'Océan.
Un flocon si précieux qu'on le baptise Or Blanc.
L'Hiver et la Noël sont fiers – qu'on se le dise ! –
D'annoncer la nouvelle à grand renfort de bises.
« Un gramme de douceur, petit mais turbulent,
Du cristal dans le cœur, Or Blanc est notre enfant ! »
Chahuté par ses frères, léger comme une plume,
Il part en courant d'air mais jamais ne s'enrhume.
Or voici qu'il grandit, descendant les étages.
Pétale dans la nuit, il fait un beau voyage...
Passant de mont en mont, à l'aube il papillonne.
Étudiant ses options, il aperçoit la bonne.
À l'âge de raison, il est temps d'être sage :
Un dernier tourbillon et c'est l'arraisonnage !
Le tout petit flocon sur la proue d'un sommet
Apprend la cohésion, la vie en société.
Tout là-haut sur la crête avec ses congénères,
Il résiste aux tempêtes en formant des congères.
Parfois ils sont frondeurs, déclenchant l'avalanche
Sous le poids d'un skieur attiré par la blanche.
Les jours de sirocco, venus de par la mer,
Des grains de sable chaud lui parlent du désert.
Et le printemps arrive, dont le parfum l'enlace :
Il tombe à la dérive en un corset de glace.
Dans la gorge niché, il s'installe et s'encroûte.
Porté par le glacier, plus jamais il ne doute.
Le temps se fait la malle et le cocon carcan.
Ignorant qu'on dévale, on glisse au fil des ans...
Quand le siècle est passé, c'est le bout de la route.
Le soleil a tranché : le flocon devient goutte.
Libéré de son corps, il suit le mouvement
Qui l'emmène à bon port, jusque dans l'océan...
Ainsi finit la vie d'un quelconque flocon,
Qui n'est que la copie de nos contradictions.
Les hommes sont flocons épris de liberté
Mais suivent des sillons ô combien balisés.
Banale destinée que celle du flocon
Qui n'est que le reflet de notre condition.
Nous sommes des flocons digérés par le temps
Et un jour nous ferons déborder l'Océan.
Avec ses frères et confrères que de magnificences pour les paysages.