Ainsi qu’un Léviathan échoué dans le ciel,
Fossilisé par les temps aux tempêtes nues,
L’Obiou mord la Grande Ourse et
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Iles de la Fortune, à la mer déchaînée !
J’ai connu vos courants comme tous les détroits
Du monde ; et tous les caps m’ont été très étroits,
Malgré leurs gouffres, dans ma poursuite effrénée.
Toute jungle, terrestre ou maritime, allée
Aux monts sous-marins comme aux grands monts blancs et froids,
Brisant leur chaîne, a cru m’échouer dans les effrois ;
Mais j’ai pu décrypter l’aurore et la vallée.
Décrochant la lune et plongé dans les étoiles,
J’ai vu des continents nouveaux et des glaciers
Verts bâtis comme des temples d’ors et d’aciers
Vifs ; nouveaux archipels légers comme les voiles.
Dévorant chaque langue à l’instar de ces squales
Dont la soif est le sens, et les mots carnassiers,
J’ai soumis des tribus sous les calebassiers
Comme sous les sapins aux racines linguales.
Les deltas lumineux ouverts à tous les rêves
M’ont déposé leur Nil ,par-delà tous les temps,
Retournant à la source où l’oiseau des étangs
Chasse les feux follets, féconds comme les grèves :
Osiris comme Isis, tant marqués par les glaives,
Ont soumis le mystère en secrets très savants
Recousant chairs, sens, sangs, à la rose des vents,
Par leur art pariétal où s’écoulent les sèves.
La grotte marine a chanté le chant d’Orphée,
Par l’hippocampe arqué du flot du firmament,
Pour s’accorder au bleu du soleil de la fée
Réverbérant l’aura du feu le plus clément :
Car soumis aux liens d’une autre écume, innée
Comme les alizés, explorant sciemment
Le cœur de l’Inconnu, j’ai vu la lave née
De la Lumière où sonne un intact Diamant.
J’ai connu vos courants comme tous les détroits
Du monde ; et tous les caps m’ont été très étroits,
Malgré leurs gouffres, dans ma poursuite effrénée.
Toute jungle, terrestre ou maritime, allée
Aux monts sous-marins comme aux grands monts blancs et froids,
Brisant leur chaîne, a cru m’échouer dans les effrois ;
Mais j’ai pu décrypter l’aurore et la vallée.
Décrochant la lune et plongé dans les étoiles,
J’ai vu des continents nouveaux et des glaciers
Verts bâtis comme des temples d’ors et d’aciers
Vifs ; nouveaux archipels légers comme les voiles.
Dévorant chaque langue à l’instar de ces squales
Dont la soif est le sens, et les mots carnassiers,
J’ai soumis des tribus sous les calebassiers
Comme sous les sapins aux racines linguales.
Les deltas lumineux ouverts à tous les rêves
M’ont déposé leur Nil ,par-delà tous les temps,
Retournant à la source où l’oiseau des étangs
Chasse les feux follets, féconds comme les grèves :
Osiris comme Isis, tant marqués par les glaives,
Ont soumis le mystère en secrets très savants
Recousant chairs, sens, sangs, à la rose des vents,
Par leur art pariétal où s’écoulent les sèves.
La grotte marine a chanté le chant d’Orphée,
Par l’hippocampe arqué du flot du firmament,
Pour s’accorder au bleu du soleil de la fée
Réverbérant l’aura du feu le plus clément :
Car soumis aux liens d’une autre écume, innée
Comme les alizés, explorant sciemment
Le cœur de l’Inconnu, j’ai vu la lave née
De la Lumière où sonne un intact Diamant.