J'avançais pensive le long de ce chemin,
Avec toi cher amour, bien souvent parcouru.
J’allais te retrouver sans pense... [+]
Si la vie toute entière est une danse d'amour,
Il arrive un beau jour que le tango s'achève,
Que le petit bandonéon, d'un seul coup, crève,
Que les pas qui s'avancent et puis reculent, s'arrêtent,
Comme figés sur l'espace d'une piste de bal
Où, tout autour, tables brillent grâce aux allumettes
Qui brûlent les bougies qui sont là sur les tables .
Le silence s'introduit, et sans cérémonial
Plaque au sol la musique qui semblait malléable .
Et tout de noir vêtue la mort fait son entrée
Tout au fond de la salle, avec un air muet
Qui trompe même le silence comme quand le rideau tombe ;
Et ses pas de côté font que la danse succombe
Dans un triste ballet, au son d'une musique
Où chaque note meurt dès le premier arpège,
Et où le corps meurtris, à l'allure tragique,
Sont bien étendus là, victimes d'un sortilège .
Celui de la grande faux, qui, là, les précipite
Après leur dernière danse, après leur dernière transe,
Dans l'absolu silence de leur mort si subite ;
Et que, là, maintenant, et en pleine lumière
On ramasse leurs corps et jusques au vestiaire
Là, on les transporte en fermant bien la porte,
Et puis, que tout à coup, reparte la musique .
Il arrive un beau jour que le tango s'achève,
Que le petit bandonéon, d'un seul coup, crève,
Que les pas qui s'avancent et puis reculent, s'arrêtent,
Comme figés sur l'espace d'une piste de bal
Où, tout autour, tables brillent grâce aux allumettes
Qui brûlent les bougies qui sont là sur les tables .
Le silence s'introduit, et sans cérémonial
Plaque au sol la musique qui semblait malléable .
Et tout de noir vêtue la mort fait son entrée
Tout au fond de la salle, avec un air muet
Qui trompe même le silence comme quand le rideau tombe ;
Et ses pas de côté font que la danse succombe
Dans un triste ballet, au son d'une musique
Où chaque note meurt dès le premier arpège,
Et où le corps meurtris, à l'allure tragique,
Sont bien étendus là, victimes d'un sortilège .
Celui de la grande faux, qui, là, les précipite
Après leur dernière danse, après leur dernière transe,
Dans l'absolu silence de leur mort si subite ;
Et que, là, maintenant, et en pleine lumière
On ramasse leurs corps et jusques au vestiaire
Là, on les transporte en fermant bien la porte,
Et puis, que tout à coup, reparte la musique .
Bravo à toi, tu m'as emportée dans tes mots !