Le chien valentin

Recommandé

J'écris parce que je ne sais pas lire.

Cette œuvre est
à retrouver dans nos collections


PoèmesCollections thématiques :
  • Romance - Poèmes
C'était une occasion. Car pour un prix cassé
Et de l'affinité, nous nous étions croisés
Sur un mythique site en possible mirage
Mariant avec art compatibilités.

L'important c'est la rose, et malgré ma gastro,
C'est d'un bouquet garni que je m'étais fendu,
La tête bucolique, jusqu'au dernier écu.
En ce, je dis quatorze, et sur mon trente-et-un,
Je faisais les cent pas sur un air de samba.
La soirée était fraîche, le temps plutôt crachin
Précurseur de l'orage. Je ne suis pas devin !
De déboire en déboire, me trouvant sans pépin,
C'est sous mon réverbère que se nicha un chien.

C'est toi que j'attendais, c'est lui qui arriva.
La pluie tombait joueuse, lui aussi m'arrosa.
Quelque chose clochait et la cloche sonnait.
Plus d'une heure déjà et tu n'étais pas là.

Février est taquin. La brise s'est levée.
Les roses déprimaient, ta photo détrempée
Dans ma poche pleurait. Mes chaussettes au plus bas
Se détendaient sans moi. Mon âme printanière
Passa à l'oraison, sans rime ni raison.
Le chien à mes côtés flairait comme un lapin,
Moi aussi je suppose, mais sans me l'avouer,
Car j'étais enrhumé, enfin surtout des pieds.

L'amour c'est pour toujours, sans se tromper de jour.
Et j'étais là, planté, car nous étions le quinze.
Hier soir, tu poireautais, espérant un bouquet...!
Adieu vieux rêve flou, aujourd'hui je m'en fous.

Je peux bien vous le dire, vous pourriez même en rire,
Pour la Saint Valentin, j'ai adopté un chien.

© Short Édition - Toute reproduction interdite sans autorisation

Recommandé