L'araignée cueille au matin
Toutes les étoiles du ciel
Sur sa toile de soie et d'arsenic
La veuve tisse l'ennui au
... [+]
Le chien perdu
il y a
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Il était assis, là, dans le fond d'une cage
Qui avait vu passer des milliers de ses frères
Attendant que quelqu'un ose enfin les extraire
De cette rétention qu'ils vivaient avec rage.
Il était assis, là, dans sa gueule un jouet
Informe et mâchouillé mais le seul réconfort
L'unique compagnon le soir quand il s'endort
Dans ce lieu de malheur où on l'a enfermé.
Pourtant il devait concéder que la prison
Valait mieux que les coups de pied et de balai
Qu'il recevait de maîtres, si l'on peut appeler
Ainsi des êtres vils, sans âme ni raison,
Qui l'avaient détenu, brusqué, martyrisé
Avant qu'il ne s'échappe. Et sitôt recueilli
On l'avait enfermé dans un cachot, réduit
Au silence, isolé, puni pour son passé.
Pour son bien, c'est ainsi que disaient ses geôliers.
Il était assis là, quand ils étaient venus
Rechercher un ami qui viendrait remplacer
Le compagnon, l'ami qu'ils avaient adopté
Quelques années plus tôt, maintenant disparu.
Il était assis, là, dans le fond de sa cage
Et quand il les a vus, il est allé chercher
Le seul bien qu'il avait, ce vieux jouet mâché :
Il voulait attirer, c'était là son message,
Leur attention sur lui. Ils tombèrent dans le piège
Pour leurs plus grandes joies des années à venir.
Et il part avec eux, il change d'avenir
Ils brisent, par ce choix, le triste sortilège
Jeté par quelque fée sur le jeune bâtard.
Pour l'instant, il se terre, ne sachant pas encore
Ce que sera sa vie et quel sera son sort
Avec ses nouveaux maîtres, c'est un jeu de hasard.
Qui avait vu passer des milliers de ses frères
Attendant que quelqu'un ose enfin les extraire
De cette rétention qu'ils vivaient avec rage.
Il était assis, là, dans sa gueule un jouet
Informe et mâchouillé mais le seul réconfort
L'unique compagnon le soir quand il s'endort
Dans ce lieu de malheur où on l'a enfermé.
Pourtant il devait concéder que la prison
Valait mieux que les coups de pied et de balai
Qu'il recevait de maîtres, si l'on peut appeler
Ainsi des êtres vils, sans âme ni raison,
Qui l'avaient détenu, brusqué, martyrisé
Avant qu'il ne s'échappe. Et sitôt recueilli
On l'avait enfermé dans un cachot, réduit
Au silence, isolé, puni pour son passé.
Pour son bien, c'est ainsi que disaient ses geôliers.
Il était assis là, quand ils étaient venus
Rechercher un ami qui viendrait remplacer
Le compagnon, l'ami qu'ils avaient adopté
Quelques années plus tôt, maintenant disparu.
Il était assis, là, dans le fond de sa cage
Et quand il les a vus, il est allé chercher
Le seul bien qu'il avait, ce vieux jouet mâché :
Il voulait attirer, c'était là son message,
Leur attention sur lui. Ils tombèrent dans le piège
Pour leurs plus grandes joies des années à venir.
Et il part avec eux, il change d'avenir
Ils brisent, par ce choix, le triste sortilège
Jeté par quelque fée sur le jeune bâtard.
Pour l'instant, il se terre, ne sachant pas encore
Ce que sera sa vie et quel sera son sort
Avec ses nouveaux maîtres, c'est un jeu de hasard.
Mais pour le fond, très original je trouve, et sincère et touchant.