Par-delà océans, mers et déserts
Persifle toujours le vent de tes vers
Nul comme toi n’a chanté le vin vert
Les gais... [+]
La pomme au compotier
il y a
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Finaliste
Jury
Jury


Alanguie dans un compotier
Une pomme, un rai de lumière,
Un ruché de rose trémière
Près d’un banc, au bout d’un sentier.
Silencieux, couché, je regarde
Les ampleurs du fruit défendu :
La rosée sur sa peau tendue
Perle et suinte puis... s’attarde
Indécise, au rond de sa joue...
Pour continuer sa chute lente
Telle une larme qui serpente
S’accroche... se lâche... et s’enjoue
De la pesanteur qui l’entraîne
À folle allure en contrebas
Tandis... qu’alité... je me bats...
Contre ce chancre qui me traîne
Aux pires gémonies chaque jour !...
Ô pomme rouge, d’ocre et d’ambre
Entraperçue depuis ma chambre
Où je demeure pour toujours
Quémande à ce Dieu qui t’écoute
D’abaisser plus tard mon rideau
Que j’ouvre encore deux cadeaux :
Mes yeux, pour toi, quoi qu’il en coûte !
Dis lui qu’à t’avoir fait si belle,
Il ne peut te laisser ainsi
Seule, exposée, à la merci,
En me couchant à la tombelle !
Et que, sans doute, si je meurs,
Resteras-tu triste, orpheline,
Privée de ma cour masculine
Qui revigore mes humeurs...
Ou bien, s’il ne fait volte-face,
Qu’il me permette, accommodant,
De mordre en toi à pleines dents
Comme en la vie... dont il m’efface !
Alanguie dans un compotier
Une pomme et, sous mes paupières,
Un papillon voit la Lumière
Et s’envole à jamais du sentier.
Une pomme, un rai de lumière,
Un ruché de rose trémière
Près d’un banc, au bout d’un sentier.
Silencieux, couché, je regarde
Les ampleurs du fruit défendu :
La rosée sur sa peau tendue
Perle et suinte puis... s’attarde
Indécise, au rond de sa joue...
Pour continuer sa chute lente
Telle une larme qui serpente
S’accroche... se lâche... et s’enjoue
De la pesanteur qui l’entraîne
À folle allure en contrebas
Tandis... qu’alité... je me bats...
Contre ce chancre qui me traîne
Aux pires gémonies chaque jour !...
Ô pomme rouge, d’ocre et d’ambre
Entraperçue depuis ma chambre
Où je demeure pour toujours
Quémande à ce Dieu qui t’écoute
D’abaisser plus tard mon rideau
Que j’ouvre encore deux cadeaux :
Mes yeux, pour toi, quoi qu’il en coûte !
Dis lui qu’à t’avoir fait si belle,
Il ne peut te laisser ainsi
Seule, exposée, à la merci,
En me couchant à la tombelle !
Et que, sans doute, si je meurs,
Resteras-tu triste, orpheline,
Privée de ma cour masculine
Qui revigore mes humeurs...
Ou bien, s’il ne fait volte-face,
Qu’il me permette, accommodant,
De mordre en toi à pleines dents
Comme en la vie... dont il m’efface !
Alanguie dans un compotier
Une pomme et, sous mes paupières,
Un papillon voit la Lumière
Et s’envole à jamais du sentier.

Merci pour le partage de ce magnifique poème !
Une invitation à soutenir ma nouvelle 'Le tisseur de rêves' en finale du Grand Prix.
http://short-edition.com/fr/oeuvre/nouvelles/le-tisseur-de-reves-1
Merci d'avance.