Je ne vois que le Bleu.
Il dégouline du ciel bleu presque blanc et s’enfonce dans mes yeux.
Il me rentre dans le nez, la... [+]
La Pâque du Sable Noir
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Jury

Les soldats descendent des hautes vallées.
Des nuages bruns retombent sur les rochers percés.
Il y a un village en bas qui ne bouge pas, tout bâti de pierres.
Les murs de pisé sec cachent les regards furtifs.
Puis, un éclair comme une porte qui claque.
Derrière ces murailles, le calme vient.
Je me réveille.
Un rêve noir est passé, de plus en plus court.
Juste un filao qui caresse la brise.
Le sable se mouchette de couleurs crues.
Les graines des arbres que la brise roule.
Les vagues les avalent.
Une famille s’approche des ombres rocheuses.
Une glacière de plastique bleu
Des enfants silencieux sur les flancs de femmes obèses.
Les mamans rient.
Le rire glisse sur les perles des dents et plisse les grands yeux sombres si vivants.
Les bébés regardent la mer avec terreur.
S’accrochant aux seins flasques
pour ne pas tomber sur le sable brûlant.
Puis les pères en haillons hurlent leur musique.
Les femmes écrasent les crabes aux pinces décaties.
L’huile qui gicle pique la peau.
Odeurs de vanille, de piments et de sardines écrasées.
Le soleil les enfouit, vivants,
Dans le sable noir de la Pâque-sous-le-vent.

Pourquoi on a aimé ?
Ce poème, aux premières allures oniriques et épiques, embarque le lecteur pour la Guadeloupe. Le mélange des sons et des odeurs sollicitent les
Pourquoi on a aimé ?
Ce poème, aux premières allures oniriques et épiques, embarque le lecteur pour la Guadeloupe. Le mélange des sons et des odeurs sollicitent les