La Pute au coin de la rue
A choisi l’ombre de la nuit
L’ombre de sa vie
Qui passe comme ça
Comme nuée d’oubli
Dans son ciel d’ennui.
Elle se confond avec les murs
Couleur de rien.
Ne subsiste dans l’ombre
Que le rouge cyclopéen
D’une cigarette blonde
Compagne de clair obscur.
Les paupières du jour se ferment
J’entends son pas.
Son talon claque haut
Sur la pavé humide
Résonne comme un appeau
Dans la ville sourde
Qui ne guette plus que ça.
Combien de nuits terribles
De pas l’un après l’autre
De passants sans visages?
Qui saura dire un jour
Les souffrantes amours
De la fille de joie?
A choisi l’ombre de la nuit
L’ombre de sa vie
Qui passe comme ça
Comme nuée d’oubli
Dans son ciel d’ennui.
Elle se confond avec les murs
Couleur de rien.
Ne subsiste dans l’ombre
Que le rouge cyclopéen
D’une cigarette blonde
Compagne de clair obscur.
Les paupières du jour se ferment
J’entends son pas.
Son talon claque haut
Sur la pavé humide
Résonne comme un appeau
Dans la ville sourde
Qui ne guette plus que ça.
Combien de nuits terribles
De pas l’un après l’autre
De passants sans visages?
Qui saura dire un jour
Les souffrantes amours
De la fille de joie?