Je n'ai pas besoin de bagage pour la route.
J'aimerais, le pas léger, chaussures au vent, manger les horizons,
Dévorer des
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L’herbe frissonne encore des reliefs du combat. Qui rampe ici vers un espoir aveugle oublie jusqu’à sa chair. Le bras tendu qui tremble interpelle les cieux et retombe vaincu. Une larme est figée au coin de la paupière et dans l’œil rougi vacille une lumière qui perpétue le songe où des femmes aimables célèbrent le héros qui revient des enfers.
Ô tombeaux de poussières ! Ô souvenirs de vie ! Que de sève fauchée qui emplit les chemins et fige sur la glaise !
Le lent crépuscule d’été, tranquille tout comme ceux qu’on savourait hier, recouvre la plaine, estompe les contours des formes allongées. Et la nuit peu à peu efface la mémoire.
Ô tombeaux de poussières ! Ô souvenirs de vie ! Que de sève fauchée qui emplit les chemins et fige sur la glaise !
Le lent crépuscule d’été, tranquille tout comme ceux qu’on savourait hier, recouvre la plaine, estompe les contours des formes allongées. Et la nuit peu à peu efface la mémoire.