Chimère de feu
Chargée de rubis,
Sous le bleu céleste
Qui faisait un nœud
À son front serti
D'idéaux modestes
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Les croupes grasses des collines d’un vert cru
Ont des moutonnements aussi doux que la laine
Blanche des moutons sous le ciel contrarié
Et dans l’air humide, saturé de l’haleine
Des baies sures, les haies telles des destriers
Se voûtent, luisantes, comme montées à cru.
Les houblonnières, en macération
De l’ale et de la stout sous leurs blanches cornettes,
Taillent des virgules dans les légers brouillards.
Aux barrières couleur de cachou, l’herbe nette,
Ainsi que le gosier d’un Falstaff fort paillard,
Mousse dans les bouches en rumination
Des pouliches et des poulains cabriolant
Dans un pâle rayon de soleil qu’émerveille
Le calme innocent des prairies, de loin en loin
Déroulant les parfums évaporés des treilles
De jasmins mêlés aux senteurs vagues des foins.
Éparses, près des bois, les cheminées en lents
Cortèges de rêves fument. Des bay-windows
Scintillent aux maisons en damier noir et rouge.
Des toits de chaume dru ont l’air de hérissons
Piqués d’hirondelles. D’un pub digne d’un bouge
Couine God Save The Queen, à l’unisson,
Qui se répand dans l’air crispé comme un bruit d’eau.
Et les moulins légers ventilent doucement
Les remugles des prés fleuris et moirés d’ombres
Comme des drames de Marlowe cependant qu’au
Ciel d’un bleu orageux, lourd de nuages sombres,
Quelque tempête née de Shakespeare, tout là-haut
Gronde et joue l’amour et la mort intensément.

Pourquoi on a aimé ?
Kent, c'est un poème houblonné qui dessine avec force images un pays fantasmé. Bref, une description dense et rythmée qui donne des envies de
Pourquoi on a aimé ?
Kent, c'est un poème houblonné qui dessine avec force images un pays fantasmé. Bref, une description dense et rythmée qui donne des envies de