J’ai le chagrin de nuits sans fin,
De décalages incertains
Venus perturber le destin
De mes journées tristes, sans teint,

Une fatigue qui me vient,
De voyages sans lendemain
Que je fais chaque nuit, en vain,
Qui atterrissent au matin,

J’ai le cafard des jours de crève
Reflet blafard des nuits sans rêve,
Qui me poursuit toujours sans trêve
Et dans l’oubli, souvent s’achève,

Alors, comme la nuit survient,
Je m’embarque en draps de satin
Pour m’envoler vers des lointains
Où je peux t'embrasser, enfin,

J’y fais escale, je suis bien,
Tout est calme, l’air est serein,
Mes journées grises sont si loin
Tu es à moi jusqu’à demain,

Quand de ces courriers je reviens,
Qu’au petit matin je m’éveille,
Je sens le chagrin qui me vient
Seul dans mon lit, je me réveille,

Alors j’attends le prochain vol,
Celui de nuit, le jour s’envole,
Pour décoller rentrer le train,
Retourner au pays d’où je viens,

J’ai le chagrin de nuits d’écrin,
Le jetlag de temps incertains,
Alors dis moi où on éteint
Et montre moi, je te rejoins.