J’entrerai dans cet âge où le remord s’estompe,
Quand le regard s’émousse où l’on croit qu’il s’aiguise
Et le serment perdure à peur qu’il ne se rompe.
Folie des souvenirs revenant à leur guise,
Passeurs des alphabets aux gués de la mémoire.
Si la feuille jaunit avant toute cueillette,
Si toute nouveauté vaut mieux qu’un vieux grimoire,
Le passant saluera les gens, les fleurs, les bêtes,
Obscurcissant les soirs de veille à ma fenêtre.
Je chanterai plus faux que le merle amoureux,
Je mouillerai mes yeux, au risque de paraître
Cet éternel jeune homme à vos yeux (à mes yeux ?).
J’escaladerai seul mes sommets atteignables,
À l’aune des espoirs chaque jour surgissant.
On me verra parfois haineux, parfois aimable,
Et j’aurai la faiblesse à me croire puissant.
A ces rumeurs du jour dûment algorithmées
S’étanchera ma soif de savoir, ignorant
Les beautés démolies, les peurs déprogrammées,
Marchant en solitaire en-dehors de ces rangs
Où la fausse cadence impose le silence.
J’assourdirai mes cris à vouloir m’étourdir
De mes propres émois. J’aurai des impatiences
Plus grandes que tous les vains complots à ourdir.
Oser sauter plus haut, oser marcher plus loin,
Me paraîtront tout aussi vains que des chimères,
Et je n’aurai de soifs, je n’aurai de besoins,
Que de plaisirs sereins, que de joies éphémères.
Mais mon regard toujours fixera l’horizon,
Mon cœur espèrera sans cesse son bon jour.
Je n’aurai de folies qui ne soient de raison,
Et je vivrai pour moi, pour vous, pour mes amours.
J’entrerai dans cet âge à mordre la beauté,
J’entrerai dans cet âge à toute éternité.
Quand le regard s’émousse où l’on croit qu’il s’aiguise
Et le serment perdure à peur qu’il ne se rompe.
Folie des souvenirs revenant à leur guise,
Passeurs des alphabets aux gués de la mémoire.
Si la feuille jaunit avant toute cueillette,
Si toute nouveauté vaut mieux qu’un vieux grimoire,
Le passant saluera les gens, les fleurs, les bêtes,
Obscurcissant les soirs de veille à ma fenêtre.
Je chanterai plus faux que le merle amoureux,
Je mouillerai mes yeux, au risque de paraître
Cet éternel jeune homme à vos yeux (à mes yeux ?).
J’escaladerai seul mes sommets atteignables,
À l’aune des espoirs chaque jour surgissant.
On me verra parfois haineux, parfois aimable,
Et j’aurai la faiblesse à me croire puissant.
A ces rumeurs du jour dûment algorithmées
S’étanchera ma soif de savoir, ignorant
Les beautés démolies, les peurs déprogrammées,
Marchant en solitaire en-dehors de ces rangs
Où la fausse cadence impose le silence.
J’assourdirai mes cris à vouloir m’étourdir
De mes propres émois. J’aurai des impatiences
Plus grandes que tous les vains complots à ourdir.
Oser sauter plus haut, oser marcher plus loin,
Me paraîtront tout aussi vains que des chimères,
Et je n’aurai de soifs, je n’aurai de besoins,
Que de plaisirs sereins, que de joies éphémères.
Mais mon regard toujours fixera l’horizon,
Mon cœur espèrera sans cesse son bon jour.
Je n’aurai de folies qui ne soient de raison,
Et je vivrai pour moi, pour vous, pour mes amours.
J’entrerai dans cet âge à mordre la beauté,
J’entrerai dans cet âge à toute éternité.
Votre poésie me parle et j'en aime les accents nostalgiques.