Je voudrais ta main sur ma joue
Près de toi renverser la frayeur de mon front
Je voudrais ton épaule au creux du
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J'ai suspendu mes lyres
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L'exode a pris fin, je suis parvenue aux rives
Où j'ai posé mes baluchons aux pieds des saules.
Je ne voulais rien garder de l'eau miroitante
Hormis l'attrait chuintant de son fluide apaisant.
À la branche tombante qui frôlait mon front
Me rappelant que l'orient ne reviendrait plus
J'ai suspendu mes lyres.
Emprisonnés le soir dans des voiles diaphanes,
Les brocarts des linceuls s'agrippent à mon deuil.
Dans le lointain s'élèvent des cornes de brume,
Les cercueils dans le convoi s'en vont vers leurs sylves.
Auprès des prêles où mon corps usé s'écroule,
Les feuillages en festons rappellent mon chant
Qui fait craquer mes lyres.
Parfois sur le chemin vagabond qui s'étire
De ne voir où vont mes pas, mon cœur se déchire.
Je reviens vers ce lieu comblé de ronces et d'épines,
De ligaments en croix au bord de la rupture.
Il me fallait brider ce trajet sans gouverne.
Quand un oiseau a pillé le ciel, ce fut un signal.
J'ai emporté mes lyres.
Dans les roseaux se préparait un récital
On accordait des instruments autour des platanes
J'ai suivi l'itinéraire qui se présentait.
Dans les buissons écrasés, la hâte se logeait.
Près du pont à franchir, la quête se prolongeait
Et derrière les fourrages, le blé dansait sur sa tige
Le réveil de mes lyres.
Dans l'appel d'une cascade, un nom s'engouffre
À faire remplir les crevasses des rondins
D'un cri poussé annonçant une naissance.
La chaude présence se déclare chaque jour
Et ma lyre sait dire le dialogue d'une connivence.
Ma place s'est posée au gré de ton passage
Auprès des saules pleureurs.
Où j'ai posé mes baluchons aux pieds des saules.
Je ne voulais rien garder de l'eau miroitante
Hormis l'attrait chuintant de son fluide apaisant.
À la branche tombante qui frôlait mon front
Me rappelant que l'orient ne reviendrait plus
J'ai suspendu mes lyres.
Emprisonnés le soir dans des voiles diaphanes,
Les brocarts des linceuls s'agrippent à mon deuil.
Dans le lointain s'élèvent des cornes de brume,
Les cercueils dans le convoi s'en vont vers leurs sylves.
Auprès des prêles où mon corps usé s'écroule,
Les feuillages en festons rappellent mon chant
Qui fait craquer mes lyres.
Parfois sur le chemin vagabond qui s'étire
De ne voir où vont mes pas, mon cœur se déchire.
Je reviens vers ce lieu comblé de ronces et d'épines,
De ligaments en croix au bord de la rupture.
Il me fallait brider ce trajet sans gouverne.
Quand un oiseau a pillé le ciel, ce fut un signal.
J'ai emporté mes lyres.
Dans les roseaux se préparait un récital
On accordait des instruments autour des platanes
J'ai suivi l'itinéraire qui se présentait.
Dans les buissons écrasés, la hâte se logeait.
Près du pont à franchir, la quête se prolongeait
Et derrière les fourrages, le blé dansait sur sa tige
Le réveil de mes lyres.
Dans l'appel d'une cascade, un nom s'engouffre
À faire remplir les crevasses des rondins
D'un cri poussé annonçant une naissance.
La chaude présence se déclare chaque jour
Et ma lyre sait dire le dialogue d'une connivence.
Ma place s'est posée au gré de ton passage
Auprès des saules pleureurs.
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On a eu ces derniers temps des secousses telluriques qui nous ont épuisés .
On revient à la normale , doucement mais sûrement.
Merci d'être passé me lire malgré ce que vous dites être une difficulté et pourtant tout est simple , je vous assure !
Je crois que l’art, c’est cela : se sentir envahi par quelque chose sans savoir quoi.