Les soirs, presque tous les soirs...
Quand s’éloignent les marins
Tournant le dos à la lumière
Je sors affronter les
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Il est là qui bondit, et s’en va et revient,
Répondant au sifflet, s’étonnant pour un rien.
Je marche derrière lui, lourde encore des larmes
Qui inondaient, jadis, et mon cœur et mon âme.
Je marche à petits pas, le nez sur mes chaussures,
Respirant par réflexe un air pourtant si pur...
Et soudain il se fige, et jappe, et m’interpelle,
Il revient au galop, se couche à mon sabot,
M’obligeant à lever le regard vers la vie,
Qui, dans ses grands yeux jaunes, sourit...
Alors ma vue se porte vers les pourpres et dorés,
Vers les vignes allégées de leurs grappes sucrées,
Et plus loin l’horizon, à peine découpé
De hautes silhouettes des arbres colorés...
Je suis là, je le sais, je respire et je vis.
Et toute l’émotion de mon âme s’enfuit...
Je dépose mes larmes au pied des sarments roux,
Et je touche la terre, et je sens l’air si doux...
Je suis là à ma place, et ma peine allégée,
Je rentre à pas feutrés, mais l’âme colorée...
Répondant au sifflet, s’étonnant pour un rien.
Je marche derrière lui, lourde encore des larmes
Qui inondaient, jadis, et mon cœur et mon âme.
Je marche à petits pas, le nez sur mes chaussures,
Respirant par réflexe un air pourtant si pur...
Et soudain il se fige, et jappe, et m’interpelle,
Il revient au galop, se couche à mon sabot,
M’obligeant à lever le regard vers la vie,
Qui, dans ses grands yeux jaunes, sourit...
Alors ma vue se porte vers les pourpres et dorés,
Vers les vignes allégées de leurs grappes sucrées,
Et plus loin l’horizon, à peine découpé
De hautes silhouettes des arbres colorés...
Je suis là, je le sais, je respire et je vis.
Et toute l’émotion de mon âme s’enfuit...
Je dépose mes larmes au pied des sarments roux,
Et je touche la terre, et je sens l’air si doux...
Je suis là à ma place, et ma peine allégée,
Je rentre à pas feutrés, mais l’âme colorée...
