Comme aux rebords du monde il a jeté du sable,
Le soleil sur les prés semblait mettre la table.
On le voyait de loin dresse... [+]
Frappez, et…
il y a
1 min
460
lectures
lectures
54
Qualifié

Le néant m’environne, à quoi sert le souci,
Sommes-nous beaucoup plus qu’une feuille roussie ?
On met bien du talent à lutter contre l’âge,
Mais nous passons ainsi que tombe le feuillage.
Qui nous coupe l’azur, quel grand jardinier taille
Cette herbe que l’on est, que dis-je, cette paille ?
À peine c’est ton tour, que déjà tu le passes,
Ton soleil vient sans fin briller sur d’autres faces...
Ah, serons-nous toujours qu’un autre pan du mur
Où se gravent pour rien les souffrances qu’endurent
Les hommes, les enfants, ces branches dévêtus ?
Nous venons comme on part, jamais moins ni plus nus...
On sait que l’heure arrive, et l’on attend que sonne
Le glas qui teinte en pourpre et nos vies et l’automne.
Chacun le voit, tout va, mais jamais en arrière,
Notre avenir n’est rien qu’un nom sur une pierre !
Aucun n’est à l’abri, pas un seul n’a le choix,
Mais si nous mourons tous, on ne meurt qu’une fois !
Impatient désormais, vois, je cours au tombeau,
J’ai hâte de toucher l’autre bord du ruisseau.
Mon âme je te jure, avant que d’être morte,
S’il existe une issue, je trouverai la porte...
Il faudra bien qu’on t’ouvre et j’irai sans bélier,
Demander à mon dieu l’asile et sa pitié.
Qu’irai-je lui donner ? Mais que veux-tu qu’apporte
Un poète qui n’a que les mots qu’on lui porte ?
Je ne sais quelle muse a dressé mon couvert,
Mais je n’eus que festins de l’entrée aux desserts ;
Ma vie fut un repas que de vins doux arrosent,
Une ambroisie subtile humectait, mêmes closes,
Celles qui jubilaient quand elles remerciaient
Le ciel pour ces trésors qui tombaient du grenier !
Vois-tu, je crois toujours, c’est ici qu’est la vie,
Et c’est de tout aimer qui nous la rend jolie.
Mais si jamais un jour, mon âme, je me perds,
Souviens-toi de ce temps quand j’écrivais : Espère !
Sommes-nous beaucoup plus qu’une feuille roussie ?
On met bien du talent à lutter contre l’âge,
Mais nous passons ainsi que tombe le feuillage.
Qui nous coupe l’azur, quel grand jardinier taille
Cette herbe que l’on est, que dis-je, cette paille ?
À peine c’est ton tour, que déjà tu le passes,
Ton soleil vient sans fin briller sur d’autres faces...
Ah, serons-nous toujours qu’un autre pan du mur
Où se gravent pour rien les souffrances qu’endurent
Les hommes, les enfants, ces branches dévêtus ?
Nous venons comme on part, jamais moins ni plus nus...
On sait que l’heure arrive, et l’on attend que sonne
Le glas qui teinte en pourpre et nos vies et l’automne.
Chacun le voit, tout va, mais jamais en arrière,
Notre avenir n’est rien qu’un nom sur une pierre !
Aucun n’est à l’abri, pas un seul n’a le choix,
Mais si nous mourons tous, on ne meurt qu’une fois !
Impatient désormais, vois, je cours au tombeau,
J’ai hâte de toucher l’autre bord du ruisseau.
Mon âme je te jure, avant que d’être morte,
S’il existe une issue, je trouverai la porte...
Il faudra bien qu’on t’ouvre et j’irai sans bélier,
Demander à mon dieu l’asile et sa pitié.
Qu’irai-je lui donner ? Mais que veux-tu qu’apporte
Un poète qui n’a que les mots qu’on lui porte ?
Je ne sais quelle muse a dressé mon couvert,
Mais je n’eus que festins de l’entrée aux desserts ;
Ma vie fut un repas que de vins doux arrosent,
Une ambroisie subtile humectait, mêmes closes,
Celles qui jubilaient quand elles remerciaient
Le ciel pour ces trésors qui tombaient du grenier !
Vois-tu, je crois toujours, c’est ici qu’est la vie,
Et c’est de tout aimer qui nous la rend jolie.
Mais si jamais un jour, mon âme, je me perds,
Souviens-toi de ce temps quand j’écrivais : Espère !
J'ai ici un ttc pour le fun et le rire si cela vous tente : http://short-edition.com/oeuvre/tres-tres-court/beee (en finale)
automnal qui se pare
encore de rouge
et des couleurs de la vie
avant le grand départ^^+1