J’aime les vins autant que la terre
J’aime écrire autant que crier et rire
J’aime les grands airs de l’Estuaire
J’aime le désert de sable immense
Peuplé d’infini de pages blanches
Et dans ce grand silence, je pense.
Ce chant monte à ma tête, lyrique
Et m’appelle, m’enchante et me tire
Vers la musique des Amériques
Et sur ces plages de temps ivre
Je caresse du regard les hanches
De la Gironde vers la mer libre.
J’aime, enivré autant que la treille
De soleil, me gorger de grands rires
Boire à la bonne sève vermeille.
Le soir, gris d’une légère ivresse,
Endormi auprès du fleuve parme,
Je sens courir l’exquise caresse
Du vent. Et des rêves de grands vins,
Sur sa robe légère de charme,
Errent sur l’estuaire divin.