Femmes du temps jadis,
usées à trente ans,
le travail des champs,
l’usine, produire, produire...
Jusqu’à sa propre ruine !
Profit, profit...
Les riches toujours plus riches
congés payés,
il ne fallait pas en parler.
Ah ! Vos petites mains potelées,
comme des ipomées,
vos yeux ridés,
d’avoir trop pleuré,
le départ des fils, des maris, des frères
à la guerre.
Filles du temps jadis,
louées sur les places publiques,
dans les fermes dès neuf ans,
cosettes sans espérance.
Femmes de la dernière guerre qu’on juge à la légère,
que l’on tond, à cause d’un beau blond,
épilogue d’un amour éphémère,
pour un simple soldat mort au front.
Alors que certaines comtesses
ayant écarté leurs fesses...
Chez les gestapistes de la rue Lauriston,
au service de Lafont et sa clique de fripons.
Ces dames à qui aucun mal ne fut fait,
pas un seul cheveux coupé.