“Excusez-moi, vous pourriez m'aider ?”
Immobilisation.
Un timbre qui vibre à tes oreilles.
Une voix qui s'ancre dans ton cœur.
Le monde autour,
Disparaît.
“Est-ce que vous êtes d'ici ?”
Suffocation.
Une odeur qui s'insinue dans tes narines.
Un parfum qui se grave dans ton esprit.
Ton cerveau,
Déconnecté.
“C'est que je ne connais pas du tout le coin...”
Électrocution.
Des yeux qui plongent dans les tiens.
Un regard qui te transperce jusqu'à l'âme.
Toutes tes fonctions vitales,
Hors services.
Tu ne respires plus,
Tu ne penses plus,
Tu ne vois rien d'autre,
Tu n'entends rien d'autre,
Plus rien d'autre,
Que le tambour dans ta poitrine,
Ton cœur,
Haut perché dans les nuages.
“Vous ne sauriez pas où je pourrais trouver le fleuriste du quartier ?”
Remise en marche du cerveau.
Fleuriste = fleurs = bouquet = cadeau = rendez-vous = cœur en chute libre
Chaud,
Froid,
Fonction vitales toujours HS,
Cerveau en ébullition,
Cœur sans parachute.
“J'ai un entretien d'embauche chez ce fleuriste mais je suis carrément en retard et mon téléphone est à court de batterie.”
Fleuriste = fleurs = bouquet = faire les bouquets = vendre les bouquets
Remise en service des fonctions vitales.
Tu inspires,
Poumons en état de choc,
Surplus d'air,
Nouvelle suffocation.
“Ça va ? Vous vous sentez bien ?”
Une main qui se pose sur ton épaule,
Terminaisons nerveuses enflammées,
Explosion neuronale,
Implosion cérébrale.
“Vous pensez que ça pourrait marcher comme excuse pour mon retard “a porté secours à personne en détresse” ?”
Un sourire qui piétine les connexions neuronales restantes.
Un sourire qui donne des ailes au cœur.
Maintenant réfléchis.
Un fleuriste au bout de la rue,
Tu passes devant tous les jours.
Concentration,
Tu mets les mots dans l'ordre,
Tu dis les mots dans l'ordre.
“Merci beaucoup !”
Encore un sourire renversant,
Un regard émotionnellement perturbant.
Et tu fixes son dos qui s'éloigne.
Restent cette odeur, cette voix,
Collées à ta peau, tes cheveux, tes lèvres,
Jusque dans tes os,
Plantées dans ton crâne, ta poitrine, ton ventre,
Jusque dans tes veines.
Et merde !
Tu te rends compte de ce que tu viens de laisser filer.
Tu devrais courir !
Rattraper ce coup de chance qui disparaît !
Mais tu restes là,
Tes yeux fermés,
Enveloppe charnelle en grève,
Paralysie, du cœur au corps.
“Hum... C'est à nouveau moi... Je vais vous déranger encore une fois...”
Apnée.
“Voilà un de mes CV, un en plus, ça va pas me manquer. Mon numéro y est.”
Tu souris.
“Si ce hasard qui m'a fait m'adresser à vous vous paraît aussi plutôt heureux, si le cœur vous en dit, vous n'aurez qu'à m'appeler...”
Tu regardes la silhouette reculer.
Tu quittes le sol,
Chaque battement de cœur,
T'envoie plus haut encore.
Et tu respires.
Son odeur, sa voix, ses yeux plein la tête.
Ce sentiment qui gonfle,
Qui s'impose comme une évidence.
Inspiration, expiration.
Et sur le trottoir d'en face,
L'ardoise du bar qui dit :
“Joyeuse St Valentin,
Aimez-vous,
Rendez ce monde plus lumineux,
Deux consommations pour le prix d'une !”
Immobilisation.
Un timbre qui vibre à tes oreilles.
Une voix qui s'ancre dans ton cœur.
Le monde autour,
Disparaît.
“Est-ce que vous êtes d'ici ?”
Suffocation.
Une odeur qui s'insinue dans tes narines.
Un parfum qui se grave dans ton esprit.
Ton cerveau,
Déconnecté.
“C'est que je ne connais pas du tout le coin...”
Électrocution.
Des yeux qui plongent dans les tiens.
Un regard qui te transperce jusqu'à l'âme.
Toutes tes fonctions vitales,
Hors services.
Tu ne respires plus,
Tu ne penses plus,
Tu ne vois rien d'autre,
Tu n'entends rien d'autre,
Plus rien d'autre,
Que le tambour dans ta poitrine,
Ton cœur,
Haut perché dans les nuages.
“Vous ne sauriez pas où je pourrais trouver le fleuriste du quartier ?”
Remise en marche du cerveau.
Fleuriste = fleurs = bouquet = cadeau = rendez-vous = cœur en chute libre
Chaud,
Froid,
Fonction vitales toujours HS,
Cerveau en ébullition,
Cœur sans parachute.
“J'ai un entretien d'embauche chez ce fleuriste mais je suis carrément en retard et mon téléphone est à court de batterie.”
Fleuriste = fleurs = bouquet = faire les bouquets = vendre les bouquets
Remise en service des fonctions vitales.
Tu inspires,
Poumons en état de choc,
Surplus d'air,
Nouvelle suffocation.
“Ça va ? Vous vous sentez bien ?”
Une main qui se pose sur ton épaule,
Terminaisons nerveuses enflammées,
Explosion neuronale,
Implosion cérébrale.
“Vous pensez que ça pourrait marcher comme excuse pour mon retard “a porté secours à personne en détresse” ?”
Un sourire qui piétine les connexions neuronales restantes.
Un sourire qui donne des ailes au cœur.
Maintenant réfléchis.
Un fleuriste au bout de la rue,
Tu passes devant tous les jours.
Concentration,
Tu mets les mots dans l'ordre,
Tu dis les mots dans l'ordre.
“Merci beaucoup !”
Encore un sourire renversant,
Un regard émotionnellement perturbant.
Et tu fixes son dos qui s'éloigne.
Restent cette odeur, cette voix,
Collées à ta peau, tes cheveux, tes lèvres,
Jusque dans tes os,
Plantées dans ton crâne, ta poitrine, ton ventre,
Jusque dans tes veines.
Et merde !
Tu te rends compte de ce que tu viens de laisser filer.
Tu devrais courir !
Rattraper ce coup de chance qui disparaît !
Mais tu restes là,
Tes yeux fermés,
Enveloppe charnelle en grève,
Paralysie, du cœur au corps.
“Hum... C'est à nouveau moi... Je vais vous déranger encore une fois...”
Apnée.
“Voilà un de mes CV, un en plus, ça va pas me manquer. Mon numéro y est.”
Tu souris.
“Si ce hasard qui m'a fait m'adresser à vous vous paraît aussi plutôt heureux, si le cœur vous en dit, vous n'aurez qu'à m'appeler...”
Tu regardes la silhouette reculer.
Tu quittes le sol,
Chaque battement de cœur,
T'envoie plus haut encore.
Et tu respires.
Son odeur, sa voix, ses yeux plein la tête.
Ce sentiment qui gonfle,
Qui s'impose comme une évidence.
Inspiration, expiration.
Et sur le trottoir d'en face,
L'ardoise du bar qui dit :
“Joyeuse St Valentin,
Aimez-vous,
Rendez ce monde plus lumineux,
Deux consommations pour le prix d'une !”