Il court dans les rues dévastées, face aux murs éventrés. Il court par-dessus la misère.
Et parce que ce n’est pas fini. Et parce qu’il y a d’autres murs à franchir, il court.
... [+]
En un chaos parfait
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C'est une ligne greffée sur l'horizon,
Un trait d'huile baigné de la sueur sanguine d'un agrume qui se presse
Dans un vacarme sourd.
C'est le poignet qui saigne
Dans les recoins d’un jour liquide qui se dissout.
C’est l'eau et le sel qui se mêlent et s’embrasent.
C’est la vague, le creux, le plein, le délié,
La marée qui s'ébroue,
Ton regard fou sur mes yeux flous.
C'est une tempête sous la peau,
Un orage sur les lèvres,
C'est la mer qui nous noie dans son étreinte de chair.
Nos corps sont des chaloupes.
C'est mon cœur qui se froisse dans tes mains,
Tes poumons qui se fripent dans les miennes,
En un chaos parfait.
C'est ma barque qui prend l'eau et toi qui écopes.
C'est ce sable émouvant qui nous submerge.
C'est le roulis, c'est le tangage
Qui nous rapprochent du supplice et du vertige.
C'est le temps dispersé, dépouillé, anéanti
Et toi qui restes.
Un trait d'huile baigné de la sueur sanguine d'un agrume qui se presse
Dans un vacarme sourd.
C'est le poignet qui saigne
Dans les recoins d’un jour liquide qui se dissout.
C’est l'eau et le sel qui se mêlent et s’embrasent.
C’est la vague, le creux, le plein, le délié,
La marée qui s'ébroue,
Ton regard fou sur mes yeux flous.
C'est une tempête sous la peau,
Un orage sur les lèvres,
C'est la mer qui nous noie dans son étreinte de chair.
Nos corps sont des chaloupes.
C'est mon cœur qui se froisse dans tes mains,
Tes poumons qui se fripent dans les miennes,
En un chaos parfait.
C'est ma barque qui prend l'eau et toi qui écopes.
C'est ce sable émouvant qui nous submerge.
C'est le roulis, c'est le tangage
Qui nous rapprochent du supplice et du vertige.
C'est le temps dispersé, dépouillé, anéanti
Et toi qui restes.