J’irai par les chemins inondés de lumière
Que les branchages nus bleuissent d’ombres fines.
Je franchirai le vent... [+]
Embarcadère
il y a
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En compétition

J’ai mon nœud de marin dans un parcours bizarre,
Au noir du trottoir, je picole les pourboires,
Au caoua du phare, accoudé au comptoir,
La vie en prime sur la piste du hasard.
Je harangue la marée, de phrases hachées,
Et peins de postillons, mon équipée sauvage,
De harengs décoincés, amoureux du tangage
Et puis mime, édenté, le cri du cétacé.
Sur le parquet mouvant de ce bouge imbibé,
Les culbutés du soir en meeting du mouillage,
Bravent le pot-au-noir, dans un chalut bourré !
De la coursive, quelques sardines surnagent.
Le boss du troquet, philosophe des naufrages,
Arrose les loustics dégagés de l’ancrage,
De câlins distillés en bistouille sans âge,
Le serveur des îles, de son tonneau partage.
Diable de pirate, agile comme un saumon,
Je lève un doigt au ciel, et gueule un mort aux cons !
Dézingué de la cloche, enrhumé de misère,
Fustige d’un roulis, les pollueurs d’eau claire.
Après l’annonce de mon avis de tempête,
En bon pilier de bar, détrousseur de crevettes,
Je dénonce les complices, les girouettes
De l’état capital, le pilleur de musette.
Tente une godille, l’étrave souricière
Sur le prix du gasoil, le nitrate en rivière,
L’odeur de l’algue verte au nord du Finistère !
Je suis vite étripé de mines meurtrières.
Un clash de défiance, flotte cachalot...
Dans l’art de l’esquive, au coup de boule donné
J’évite une bordée, quittant le caboulot,
Sous l’œil et l’insulte d’un cormoran fâché.
Au fil du caniveau, évadé de la laisse
Je balance des bords, déchargé de confesse,
Du foc, goûte l’embrun, fraîcheur des vents contraires,
Renifle épicé, l’effluve de l’atmosphère.
J’oscille de la coque en démâter de nuit,
Enchaîné à l’anneau du quai, je m’en délivre
Regardant la mer et ses griffures de pluie,
Assis sur un bollard, je pose en bateau ivre.
La brume imbibée de fragrance maritime,
Enrobe les gréements d’une toge onirique,
Frères de l’océan, hirsutes, squelettiques,
Nous prions l’empyrée, dans un amour ultime.
Au noir du trottoir, je picole les pourboires,
Au caoua du phare, accoudé au comptoir,
La vie en prime sur la piste du hasard.
Je harangue la marée, de phrases hachées,
Et peins de postillons, mon équipée sauvage,
De harengs décoincés, amoureux du tangage
Et puis mime, édenté, le cri du cétacé.
Sur le parquet mouvant de ce bouge imbibé,
Les culbutés du soir en meeting du mouillage,
Bravent le pot-au-noir, dans un chalut bourré !
De la coursive, quelques sardines surnagent.
Le boss du troquet, philosophe des naufrages,
Arrose les loustics dégagés de l’ancrage,
De câlins distillés en bistouille sans âge,
Le serveur des îles, de son tonneau partage.
Diable de pirate, agile comme un saumon,
Je lève un doigt au ciel, et gueule un mort aux cons !
Dézingué de la cloche, enrhumé de misère,
Fustige d’un roulis, les pollueurs d’eau claire.
Après l’annonce de mon avis de tempête,
En bon pilier de bar, détrousseur de crevettes,
Je dénonce les complices, les girouettes
De l’état capital, le pilleur de musette.
Tente une godille, l’étrave souricière
Sur le prix du gasoil, le nitrate en rivière,
L’odeur de l’algue verte au nord du Finistère !
Je suis vite étripé de mines meurtrières.
Un clash de défiance, flotte cachalot...
Dans l’art de l’esquive, au coup de boule donné
J’évite une bordée, quittant le caboulot,
Sous l’œil et l’insulte d’un cormoran fâché.
Au fil du caniveau, évadé de la laisse
Je balance des bords, déchargé de confesse,
Du foc, goûte l’embrun, fraîcheur des vents contraires,
Renifle épicé, l’effluve de l’atmosphère.
J’oscille de la coque en démâter de nuit,
Enchaîné à l’anneau du quai, je m’en délivre
Regardant la mer et ses griffures de pluie,
Assis sur un bollard, je pose en bateau ivre.
La brume imbibée de fragrance maritime,
Enrobe les gréements d’une toge onirique,
Frères de l’océan, hirsutes, squelettiques,
Nous prions l’empyrée, dans un amour ultime.
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