Face à la mer, Sarah attend,
Le regard chaviré.
Corps iodé, tendu vers celui qui franchira
L’étroit détroit,
De
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Devrais-je questionner l'éternité, sonder les abysses, toucher du doigt l'espérance oubliée au fond de la jarre ?
Devrais-je donner un sens à cette trajectoire zigzagante au bord de l'abîme ?
Ces quelques pas de danse sans musique sans rythme dans le fracas du monde.
Devrais-je contempler le reflet dans le miroir quand il n'y a qu'éclats et fragments indéchiffrables ?
Devrais-je sourire, si je grimace, chanter, si je pleure ?
Chaque jour à chaque pas nous perdons un peu plus de nos ailes. Semblables à des cailloux, des miettes de pains semées sur le chemin, nos plumes tombent, se fanent et se mêlent à la poussière.
Et pourtant nous ne parcourons qu'une brève portion de l'infini.
L'au-delà, l'autre rive, l'autre versant, nous sont interdits.
Celui qui a fait le tour de la terre n'a fait que le tour de la terre.
Longtemps j'ai cru le temps immobile, sans usure, sans limites. L'azur du ciel, l'or du soleil pour un million d'années.
Longtemps j'ai cru à la force invincible de mes bras.
Nous ne prenons forme humaine que pour quelques années. Avant, nous ne sommes rien, après, au mieux un pâle souvenir qui s'éteint lentement, s'évanouit, disparaît de toutes mémoires.
À la longue, le Tyran et le Saint prennent la même odeur d'antiques légendes.
La lumière qui nous éclaire est très ancienne. Aussi vieille que l'univers.
Seule elle reste inchangée.
Devrais-je donner un sens à cette trajectoire zigzagante au bord de l'abîme ?
Ces quelques pas de danse sans musique sans rythme dans le fracas du monde.
Devrais-je contempler le reflet dans le miroir quand il n'y a qu'éclats et fragments indéchiffrables ?
Devrais-je sourire, si je grimace, chanter, si je pleure ?
Chaque jour à chaque pas nous perdons un peu plus de nos ailes. Semblables à des cailloux, des miettes de pains semées sur le chemin, nos plumes tombent, se fanent et se mêlent à la poussière.
Et pourtant nous ne parcourons qu'une brève portion de l'infini.
L'au-delà, l'autre rive, l'autre versant, nous sont interdits.
Celui qui a fait le tour de la terre n'a fait que le tour de la terre.
Longtemps j'ai cru le temps immobile, sans usure, sans limites. L'azur du ciel, l'or du soleil pour un million d'années.
Longtemps j'ai cru à la force invincible de mes bras.
Nous ne prenons forme humaine que pour quelques années. Avant, nous ne sommes rien, après, au mieux un pâle souvenir qui s'éteint lentement, s'évanouit, disparaît de toutes mémoires.
À la longue, le Tyran et le Saint prennent la même odeur d'antiques légendes.
La lumière qui nous éclaire est très ancienne. Aussi vieille que l'univers.
Seule elle reste inchangée.
Une tendance aussi très marquée pour « l’incroyance » dont vous parlez.