
Des carcasses arrimées aux côtés des usines
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Lauréat
Jury
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Pourquoi on a aimé ?
Voilà des lignes qui bousculent, parce qu’elles peignent, avec une certaine puissance, un tableau déshumanisé et crasse de la prostitution
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Des carcasses arrimées aux cotés des usines,
À l’écart des cités, aux frontières de la loi.
Des bougies de plastique aux lueurs électriques
Derrière des pare-brises, souillés par les regards.
Au fond des nuits perdues, sous une pâle lune
Assises sur des coussins, haussées pour qu’on les voie,
Des femmes à demi nues, aux couleurs de l’Afrique
Attendent dans le silence des inconnus hagards.
Dans un manège de phares, dans le no man’s land
Des zones préfabriquées, mille hommes solitaires
Aucun prince charmant, seulement des corps qui bandent
Trompés par leur instinct, tournent et tournent encore
Puis soumettent leurs sexes à la bouche des femmes,
Au vagin de leurs mères et jouissent sur le malheur.
Et ils s’en vont, vidés, ayant perdu leur âme.
Les capotes remplies de semence et d’horreur
Seront jetées demain dans des camions poubelle
Et tout disparaîtra aux confins d’une impasse.
Elles lavent un corps, ne se sentant plus elles.
Attendant les suivants, pour que la nuit trépasse,
Elles recouvrent de rouge leurs lèvres violées.
Et disparaissent au jour comme un mauvais cauchemar.
Des carcasses de tôle, parking des déportées,
Les larmes sont absentes, privées de tout espoir.
À l’écart des cités, aux frontières de la loi.
Des bougies de plastique aux lueurs électriques
Derrière des pare-brises, souillés par les regards.
Au fond des nuits perdues, sous une pâle lune
Assises sur des coussins, haussées pour qu’on les voie,
Des femmes à demi nues, aux couleurs de l’Afrique
Attendent dans le silence des inconnus hagards.
Dans un manège de phares, dans le no man’s land
Des zones préfabriquées, mille hommes solitaires
Aucun prince charmant, seulement des corps qui bandent
Trompés par leur instinct, tournent et tournent encore
Puis soumettent leurs sexes à la bouche des femmes,
Au vagin de leurs mères et jouissent sur le malheur.
Et ils s’en vont, vidés, ayant perdu leur âme.
Les capotes remplies de semence et d’horreur
Seront jetées demain dans des camions poubelle
Et tout disparaîtra aux confins d’une impasse.
Elles lavent un corps, ne se sentant plus elles.
Attendant les suivants, pour que la nuit trépasse,
Elles recouvrent de rouge leurs lèvres violées.
Et disparaissent au jour comme un mauvais cauchemar.
Des carcasses de tôle, parking des déportées,
Les larmes sont absentes, privées de tout espoir.

Pourquoi on a aimé ?
Voilà des lignes qui bousculent, parce qu’elles peignent, avec une certaine puissance, un tableau déshumanisé et crasse de la prostitution
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une misère crasse
le dégoût de la vie
le décor est posé où les corps avilis ne sont que marchandise
ça suint les solitudes que l'amour tarifé ne saurait soulager
merci NéoEcaner