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Demain, tu verras, on démourira !
C'est dans le rien
Le presque rien du tout
Qu'on est parti mourir
Et coincé dans le silence
Qu'étouffent les soupirs
Des courants d'air
Baillent et frôlent
Le jupon de nos pensées
Comme des fantômes
Traverseraient les murs
C'est dans le rien
Le pas grand chose
Qu'ils nous envoient mourir
Et dans leurs ombres
Cache-misères
Dévalent nos chagrins
Torrents d'eau, torrents de boue
Qui flaquent et mouillent
Les dentelles de nos sourires
Quand leurs ténèbres endimanchés
D'un clinquant de boutons d'écus
Avalent et déglutissent
Nos vies toutes entières
Croquant l'or même des âmes
Au mépris d'une once de bonheur...
Mais bientôt, ce rien, ce vide trébuchant
Où nos geôliers de pacotilles
Nous maintiennent et nous confinent
Crèvera du bien trop plein de leur orgueil,
De leurs bêtises
Pour qu'on y reste !...
Alors, peut-être, peut-être
On reviendra de mourir -
Et le silence aura envie de rire
Tous les fantômes d'ennui iront dormir
Derrière les courants d'air
Là où baillent les peines et les soupirs
Peut-être aussi, que les ombres
Finiront par avoir peur d'elles-mêmes
Et en brasses-coulées.
Iront s' noyer sur d'autres rives...
T'en fais pas, c'est rien
Juste un p'tit rien du tout
Où pour leurs beaux yeux
On a cru qu'il fallait se taire
Et puis, se laisser mourir
Mais, t'inquiète pas, nous on sait
Un jour tu verras
Un jour si tu veux
Demain sûrement...
De bonheur
On le rallumera le soleil
Et un beau matin comme ça
Tu verras, tu verras
On démourira et puis nous,
l'air de rien... on s'aimerons !
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