Des couleurs de miel
dans le lit du potager
potiron nous peint

Une barque glisse
sur le grand fleuve embrasé
splendeur du couchant
sur le grand fleuve embrasé
splendeur du couchant
votre haîku n'a rien de bateau ... je le trouve très fort et très apaisant les images y transcrivent la beauté de la nature et les frémissements qui en découlent
Marie ;-))
L'Onde fauve avait pris sa raison. Elle se baignait dans la rivière, rejoignait l'océan puis fouettée par les embruns revenait sur les bords, ceux-là même où elle ne savait pas. L'eau sculptait ses langueurs et au retour sur les terres, sa peau à sec ne tardait pas à suffoquer. Elle plongeait alors dans sa baignoire. Dès son immersion elle sombrait dans un état léthargique et clopinait le reste de sa journée propre et déconnectée du monde. Seul le clocher au loin lui donnait des repères. Le temps écoulé semblait le temps restant. Plus rien ne paraissait compter sauf les écailles qui couvraient à présent la totalité de son corps. De petits duvets argentés scintillaient jusque dans son regard et la laissaient flotter entre deux galaxies. D'écume en écume elle échoua un matin sur un récif décoré de mousse où elle put lisser sa queue de sirène. On n’entendit plus parler d’elle à part dans les contes des marins au long cours…
Si le cœur vous en dit : "le coq et l'oie" sur ma page.