C’est un arbre en bois flotté, imposant.
Son tronc et ses branches abritent des cavités assez spacieuses pour s’y cacher.
Des planches et des branches ont été glissées entre ses ramures mortes.
Il est devenu un arbre à étages.
On se rend d’un niveau à l’autre en empruntant des échelles mal équarries,
en glissant les épaules à travers des trous à peine assez grands pour un enfant.
Des vaguelettes lèchent une partie du tronc couché gracieusement.
L’arbre repose dans une lumière blanche.
Tout est gris et blanc.
Le ciel, empli de nuages, la mer, ourlée d’une écume douce.
Dans ce calme apaisant les cris d’enfants ravis résonnent.
Elle les écoute jouer, attentive, tout près de l’arbre.
La lumière s’assombrit imperceptiblement.
Elle est la seule à le remarquer.
S’agite, inquiète.
Les enfants, rappelés, quittent l’arbre à contrecœur.
La mer gonfle peu à peu.
Le tronc est recouvert.
Elle entre à l’intérieur de l’arbre.
Passe de cache en cache.
Elle n’aurait jamais imaginé qu’il y en ait tant.
Elle doit ramener quelques petits cernés par l’eau, ceux qui n’ont pas écouté ses appels.
Elle les touche presque.
Ils s’échappent en riant, inconscients ou boudeurs.
Le silence de l’arbre est écrasant.
Elle ne peut prononcer un mot.
Elle est seule et s’affole intérieurement.
Elle doit atteindre ces enfants avant que l’arbre ne soit submergé.
L’eau monte, monte.
L’arbre disparaît dans une brume épaisse.
Elle ouvre les yeux dans le soleil éclatant de dix heures.
Elle s’éveille avec l’image de ce bel arbre gravée sur la rétine.
Une anxiété diffuse lui serre le ventre.
Ce cauchemar fait écho à sa peur.
Peur de ne plus savoir les porter.
En laisser un sur le côté, ne serait-ce qu’un seul, la rend malade.
Elle veut être celle qui porte aussi les cabossés.
Irraisonnable.
Renonce.
Son tronc et ses branches abritent des cavités assez spacieuses pour s’y cacher.
Des planches et des branches ont été glissées entre ses ramures mortes.
Il est devenu un arbre à étages.
On se rend d’un niveau à l’autre en empruntant des échelles mal équarries,
en glissant les épaules à travers des trous à peine assez grands pour un enfant.
Des vaguelettes lèchent une partie du tronc couché gracieusement.
L’arbre repose dans une lumière blanche.
Tout est gris et blanc.
Le ciel, empli de nuages, la mer, ourlée d’une écume douce.
Dans ce calme apaisant les cris d’enfants ravis résonnent.
Elle les écoute jouer, attentive, tout près de l’arbre.
La lumière s’assombrit imperceptiblement.
Elle est la seule à le remarquer.
S’agite, inquiète.
Les enfants, rappelés, quittent l’arbre à contrecœur.
La mer gonfle peu à peu.
Le tronc est recouvert.
Elle entre à l’intérieur de l’arbre.
Passe de cache en cache.
Elle n’aurait jamais imaginé qu’il y en ait tant.
Elle doit ramener quelques petits cernés par l’eau, ceux qui n’ont pas écouté ses appels.
Elle les touche presque.
Ils s’échappent en riant, inconscients ou boudeurs.
Le silence de l’arbre est écrasant.
Elle ne peut prononcer un mot.
Elle est seule et s’affole intérieurement.
Elle doit atteindre ces enfants avant que l’arbre ne soit submergé.
L’eau monte, monte.
L’arbre disparaît dans une brume épaisse.
Elle ouvre les yeux dans le soleil éclatant de dix heures.
Elle s’éveille avec l’image de ce bel arbre gravée sur la rétine.
Une anxiété diffuse lui serre le ventre.
Ce cauchemar fait écho à sa peur.
Peur de ne plus savoir les porter.
En laisser un sur le côté, ne serait-ce qu’un seul, la rend malade.
Elle veut être celle qui porte aussi les cabossés.
Irraisonnable.
Renonce.
Je suis en finale avec Frénésie 2.0 merci pour votre soutien :)